D'abbord, t'es perdues. Tu sais plus où t'en ais. Tous tes repères ne sont plus que poussière. Tu sais pas quoi faire. T'as rien demandé à personne, mais tu crois que tu ne saurais pas te relever. Tu comprends pas t'as tjs été bien. T'as rien vu venir. T'as envie de demander pourquoi mais ils n'ont pas de réponses apaisantes. T'as envie de les serrer dans tes bras et t'as envie de leurs coller un point dans la gueule. Ensuite, tu vas être égoïste, sans t'en rendre compte. Tu veux de l'attention. On t'en donne. Seulement t'en veux au monde entier. Parce que juste après ça. Juste après avoir su, tu ne comprends pas pourquoi les immeubles sont encore debout. Pourquoi les voitures continuent de rouler. Et pourquoi les gens continuent de marcher. Le monde s'arrête pour toi, t'as l'impression qu'on s'en fou parce que les autres ils avancent toujours. Puis, tu vas sourire, une fois, comme ça. Parce que tu te rends compte que t'en ais encore capable. Et tu vas t'en souvenir car tu vas avoir l'impression que t'avais oublié comment faire. Tu vas fais ton premier pas, pour la deuxième fois. Puis tu vas sourire une deuxième fois, là il y avait une petite raison c'était juste Ines qui faisait chier Nathan, où ton pote à 4 pieds qui avait une certaine motivation ou encore Muriel qui avait laché une blague encore plus débile que d'habitude. Puis un troisième sourire, juste après le deuxième, juste car ça fait du bien. Après tu vas rire. Parce que tes amis sont là et tu viens de t'en rendre compte. Il y avait longtemps. Puis une deuxième fois parce que ce coups ci la blague que Muriel a sortie était réellement drôle. Puis tu vas avoir un fou rire comme ça sans aucune raison. Et la pour la première fois t'as évacué pleins de saloperies sans avoir besoin de pleurer pour y arriver. Puis tu regardes derrières toi et tu te rends compte que t'as avancé. Tu sais à nouveau marcher.