Le soleil descend dans le ciel translucide. Je n'en ai que faire. L'horizon semble alors un guide, à travers ce monde amer. Je sens ton souffle régulier au creux de l'oreille, l'eau glisse avec une telle fluidité, et la ville, calme, sommeille. Tout s'éteint en une fausse rapidité. Ton apparente présence s'évapore, ce n'était qu'un rêve malingre. Mais de toi, du monde, j'en veux encore. Quand on pense que tout est mensonge, un poignard pourrait effleurer mon dos. Tuez moi ! Son absence me ronge, je deviens folle, son sourire est faux. Le meurtrier, c'était lui. Mon unique source de douleur, se tenait devant moi, aujourd'hui. Le pire, c'est que rien n'envahissait mon corps, pas même la peur. Le soleil remonte alors dans la clarté nouvelle. Je sors de ma transe. Elle m'a semblé éternelle, presque

immense.