Dans le plus beau des mondes était venu un étranger,
Il semblait humain, mais personne ne le reconnaissait.
De sa race il en était le blason, voyageur de l'inconnu
Accablé par la chaleur qui le collait tel une sangsue.
Magique. Tel était le paysage merveilleux des créatures
Répugnante pour cet homme exemplaire, soyez en sur.
Quelques ignorances plus tard, des salutations
Se firent à coup d'insulte dans cette vague de frustration.
Les bêtes, aussi laides peut on l'être, dévisageaient l'humain.
Ce dernier, aussi fier qu'un homme de haut rang, défiait en vain
La supériorité des habitants qu'il venait déranger en cette soirée.
Faible et niais, sa victoire était assurée dès son jugement fais.
Un homme ne peut être inférieur à l'horreur de la nature,
A l'erreur dans sa splendeur que même le plus discret azur
Paraissait avoir abandonné pour l'obscurité d'une nuit.
Mécontent, il marqua son autorité d'une voix abasourdie.
Les affreux se répugnèrent face à son égocentrisme,
S'emparèrent de son petit corps miteux, quel sadisme!
Sa dépouille fut bénéfique à la survie des enfants.
Irrespectueuses sont les créatures d'un monde repoussant.
Pourquoi ce sort si injuste pour un explorateur innocent,
Maudit par le rêve d'une découverte digne des grands?
Injustice ou manque d'altruisme, le dénouement est le même :
Les sots finissent mangés quand ils jouent naïvement avec l'extrême.
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Style : Poème | Par Jedino | Voir tous ses textes | Visite : 367
Coup de cœur : 7 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : Mignardise 974
Quelle fable enrichissante et très enrichie ! CDC
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