C’est à Bakerville que Sapho grandit, il était devenu ce jeune homme beau et fort , dont toutes jeunes filles rêvaient sans se cacher , il avait cet air farouchement enfantin et une espièglerie que tout le monde pouvait voir mais qui n’éveillait pourtant aucun soupçon, sa mère, qu’il ne voyait plus, lui avait longtemps dit que les femmes étaient un de ses meilleurs atouts et que seule les petites futées pourraient l’amené loin. Sapho n’aimait pas vraiment ce jugement, sur une femme parlant des femmes, mais avec le temps il du l’admettre, les femmes l’amenaient loin si loin, qu’il était devenu malgré lui un séducteur manipulateur sans savoir vraiment comment .
Il aimait les compliments les entendre rire de ses prouesses et maladresses verbales, il aimait que nonchalamment elle frôle leur poitrine contre son torse ou sa main pour les plus audacieuses. Il appréciait tendrement leurs petites attentions pour ne pas qu’il froisse ces vêtements ou qu’il ne les tache, elles ne comprenaient pas elle-même pourquoi un tel homme pouvait provoquer de telle réaction. Lui qui pouvait dégager tant de force, d’énergie, il y avait une faille enfantine qui n’échappait à aucune d’entre elle. Sapho les aimait toutes.
Un matin, il se réveilla sans vraiment savoir l’heure qu’il était, il caressa la place encore chaude de sa partenaire ténébreuse pulpeuse et tout aussi espiègle que lui qu’il avait rencontré la nuit précédente. Doucement il se réveilla nu cherchant dans l’appartement qui n’était pas le sien, en passant dans le salon, la salle de bain, la cuisine, il s’attardât sur la table de l’entrée , et vit une petite note qui disait « Sapho n’avait que 4 ans »….ne sachant que penser de cela, il lu plusieurs fois la phrase, il cherchait à nouveau dans l’appartement la présence de la jeune fille, ou pouvait-elle bien être, la porte était fermé à clef, les clefs sur la porte , elle n’avait donc pas pu sortir.
Il enfila son pantalon et un t shirt trouvé sur le bas du lit, et ne trouvait rien d’autre à faire et penser que partir, même si cette disparation l’intriguait l’inquiétait même...Au moment ou il allait poser la main sur la poignée de la porte, un bruit qu’il ne parvenait pas à qualifier reteint son attention. Il regarda tout autour de lui, et la pièce lui paru soudainement très sombre et austère, comme si l’ambiance d’alcôve avait disparu … le charme de l’étreinte du souffle haletant et chaud du partenaire qui ne demande qu’à être possédé….tout ceci n’existait plus. Il s’approchât de la table ou se trouvait la petite note…elle était cette fois ci déplié, et la phrase devenait de plus en plus étrange, il ne se souvenait pas avoir écrit en arrivant dans la nuit, son esprit était beaucoup plus occupé par la poitrine en offrande de sa partenaire, à son sexe humide qu’il avait envie de lécher encore et encore, à ce moment ou il pourrait lui faire connaitre les palpitations juste en introduisant sa langue et ce gout….qu’il l’aimait ce gout des femmes…
« Sapho n’avait que 4 ans » qu’est ce que cette femme pouvait bien savoir de lui, il ne se souvenait pas très bien de leur rencontre, il était enivré par la nuit chaude et moite mais aussi par l’alcool qui avait coulé à flot. Il se souvint seulement de leur familiarité urgente, presque nécessaire pour qu’il puisse s’adonner aux idées salaces qu’ils avaient en tête. Il continua de chercher la provenance du bruit en se disant qu’il se sentait étrangement guidé dans cet appartement comme s’il devinait ou chaque couloir chaque ouverture de porte menait. Sa main rencontra par hasard une autre main, qu’il étudiât longuement, elle ressemblait tellement à la sienne à part qu’elle était très froide. Sapho n’avait jamais été un homme craintif, il bravait les choses malgré cette tendance incontrôlable des femmes qui cherchaient à le protéger. Il n’avait pas pleuré le jour ou son père l’avait laissé avec sa mère, il n’avait pourtant que 4 ans. Il se souvient qu’il avait pensé, « je pourrai dormir avec maman maintenant ». En rencontrant cette main inerte il n’avait donc pas eu peur…
Il ne sourcilla pas non plus en se remémorant les moments où il écrivait toujours la même phrase sur un bout de papier, en reconnaissant dans une chambre ses rideaux, sa table de chevet et son lit sur lequel était allongé le corps d’une femme inanimé, d’une couleur suspect, il se dit…. « Elle est surement morte »
Il s’allongeât près de cette femme qu’il l’avait tant de fois endormie lorsqu’il était enfant, cette femme qu’il l’avait appris à satisfaire les femmes, à commencer par elle…il avait probablement reconnu cette femme durant cette soirée, il avait ressenti cette envie de la satisfaire à nouveau, une dernière fois…maintenant il pouvait la faire jouir, et lui faire gouter à cette petite mort. La petite mort qu’il connu lorsqu’il avait 4 ans.
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Style : Nouvelle | Par sissilalali | Voir tous ses textes | Visite : 184
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pseudo : dees_d_amoure
excellent ! cdc
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