Il était une foi, une grande fête foraine…

On ne ce connaissait pas. Une rencontre, nos regards qui se croisent. C’est là que ça a commencé, en vérité. Dans un regard plein de promesses que tu n’as pas tenu. Viens, on entre main dans la main. La fête foraine est si grande. Rayon pomme d’amour. C’est tendre et croquant à la foi. Sucré. Plein de papillons dans le ventre, plein de feux d’artifice dans le cœur. Ballade sur le lac de la tendresse. Yeux dans les yeux. Bouche contre bouche.

On se revoit, on se cherche un peu. Le jeu du cache-cache. Tu me vois, tu me vois pas. Au royaume des glaces, on est entrée. Tu as prix ton temps pour en sortir, sans bruit, ni au revoir. Sans moi. Tombé folle de toi, tant pis pour moi. Lâchement abandonnée au milieu des miroirs où ne se répétait plus que mon reflet de fleur fanée.

Un peut perdu et déboussolée, je suis parti flânée dans les allées de cette fête foraine. J’ai sourie aux gens, j’ai fais semblant. C’est le lot de tous les commerçants. Alors, j’ai joué ! Joué la comédie cher ami. Même que j’ai réussi à me convaincre que c’était vrai. Que je ne t’avais jamais aimé. Que j’allais bien.

Puis un jour, t’y es revenu dans ce trou perdu. T’as encore posé tes valises, bien au milieu. Et j’étais toujours là. Dans ce putain d’endroit. J’y suis restée pour toi ! Pour que tu saches toujours où me trouver. Près du stand cœur brisé, entre celui des rêves oubliés et des gâteaux souvenirs.

Un regard, et tout a basculé. Moi, plus rien à part une petite fille sur les montagnes russe. Effrayé, mais prête à tout pour recommencer.

C’était toi !

Et c’est reparti ! Allé, on y va. Les jeux sont fais rien ne va plus. La grande roue, la maison fantôme, le bateau pirate, tout y est passé. Bonbons, gâteaux, glaces, manèges. La fête foraine revivait, enfin.

Je suis montée tout en haut, tu m’as fais redescendre si bas et quand j’allai toucher terre, tu m’as poussé encore plus haut. Et puis, tu m’as pas rattrapé au vol.

Tu me regardais, là, par terre. Hurlants des mots d’amours dans mes oreilles. Des mensonges. Oui. Des mensonges semés au grès du vent.

Au stand du tir à l’arc, tu m’as touché en plein cœur et c’est là, que j’ai laissé tomber. J’ai échoué, lâché prise. Je te voulais si fort, que j’ai pas vu la descente arriver. Si violente. Tombé de haut, à plat cœur et il a explosé. En plein ciel, comme le tir aux pigeons. Des morceaux de pomme d’amour, d sucettes gout bonheur sont venu s’écraser sur les manèges. Démolissant la fête foraine de mon cœur. Les pommes ont moisies, la maison fantôme a brûlé, les montagnes russe on déraillés, le bateau pirate a coulé.

Me laissant seule, par terre.

Vide, vide de toi ! Au beau milieu de tout ce que t’as cassé en moi.

Et l’histoire ce fini là.