Les pensées prolixes dont émanent les opinions infondés submergent le monde universel, car bien que chacun vive au sein de l'univers qu'il perçoit, le monde physique n'est singulier à personne : il est le même pour tous.
Les Hommes s'exténuent à réfléchir sur des choses insignifiantes et nous importunent en pensant que cela nous importe d'avoir connaissance de leurs pensées dépourvues de fondement, usant d'une piètre éloquence (et c'est bien trop de considération que cette appellation) dans la seule finalité de nous faire acquiescer.
Pourquoi réfléchir, par exemple, à un médiocre projet, d'autant plus que si c'est pour procrastiner ? Ne vaut-il mieux pas ne rien entreprendre ?
De surcroît, pourquoi ou plutôt comment réfléchir à ce qu'est une personne alors que nous n'avons pas même réfléchi à définir l'Être Humain ? Comment alors peut-on connaître ne serait-ce qu'un corpuscule d'une personne lorsque nous ignorons ce qu'est l'Homme ?
Avant de prétendre connaître une personne, aussi singulière soit-elle, il faut s'initier à la connaissance de l'Humain et en explorer intégralement les moindres fragments. Car bien que la notion de l'Homme diffère selon le sujet, elle restera originelle à chaque point de celui-ci, et beaucoup ne se contentent que de définir une personne par le reflet que celle-ci se voit leur renvoyer.
C'est cela que je considère être une méprise : le fait de divulguer son opinion, qu'importe qu'il soit péjoratif ou non, en omettant de s'assurer de sa véracité.
C'est indéniablement ce que font la plupart des individus, préjugeant à profusion et surtout à tort. Voilà ce qu'est une pensée trop bavarde et infondée.
Nous sommes dans une société pourvue d'innombrables individus qui ne réfléchissent qu'à de vaines futilités, et qui se veulent objectifs, sans savoir qu'ils ne sont pas aptes à l'être et que l'objectivité ne peut exister de toute manière.
Avant d'affirmer, il faut s'assurer des fondements, de la pertinence et du profit de nos paroles, si ceux-ci existent réellement ou s'ils ne sont conçus que par simple ignorance, et ce qu'ils importent.
Imbus de vous mêmes, vous n'avez pas conscience de l'ineptie de vos dits, vous ne vous rendez pas compte que les autres perdent leur temps en vous écoutant et que vous le perdez vous-même en affabulant.
La contemplation se doit d'être appliquée congrûment et le discours justement. La rhétorique ne peut épargner vos faibles pensées. Le silence ne doit être anihilé que si la raison en est considérable (car qu'existe-il de plus intelligent, de plus beau, de plus agréable que le silence ?).
Est-ce souvent le cas ?
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Style : Réflexion | Par slytherina | Voir tous ses textes | Visite : 484
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