Vingt deux heures sonne au son des carillons. Dans la rue sombre et déserte, un claquement régulier résonne.
Au loin une silhouette filiforme ondule au grès des réverbères quelque peu tamisés.
Un vieux clochard désabusé admire la scène l'air béa. La jeune femme lui lance un regard, la figure blême.
Il la suit des yeux jusqu'à son entrée dans un bar aux allures miteuses où une vieille enseigne rouge clignote, bienvenu au "Joe's bar".
La lourde porte se referme sur la femme qui se dirige directement au comptoir.
Accoudée à ce dernier, elle balai des yeux la salle comble puis accoste le serveur de sa voie chaude. Ce sera un Whisky, pur malt, madame ne rigole pas ce soir.
Non loin de là, un fripon observe la scène, il attendra quelques minutes avant de faire son entrée.
Il sait bien qu'elle l'a repéré. Après tout, qui saurait résister à son regard ténébreux, à ses lèvres charnues, tout cela accentué par son physique bien trop avantageux. Il le sait, elles ne savent lui résister.
Il s'avance alors auprès de cette beauté ravageuse. Ses yeux de biche effarouchée regorgent de malice, perversion mêlé à la douceur.
Elle le scan de haut en bas, un brin dédaigneuse. Il s'assit près d'elle et lança une approche plus que douteuse.
Il se doute bien qu'elle n'acceptera pas son verre, ce n'est pas le genre à se laisser faire.
Elle est de ses femmes difficiles, ses indomptables garces qui vous rende fou avant de vous poignarder. De celles qui prenne un malin plaisir à vous envoûter, comme si son charme ne suffisait, elle joue de ces ruses et en abuse.
Il sait d'avance qu'il à perdu à ce jeu de séduction malsaine, elle sourit déjà en le voyant bafouiller.
On pourrait croire que tout ceci la séduit... Alors elle fait la conversation, prend quelque peu les devants, monsieur pense déjà à l'allonger sur le divan. La soirée prend une tournure magique, le voilà porté par la douceur de sa partenaire, elle s'approche de lui, posant sa main sur sa cuisse, le dévisage avec une certaine classe et enfin, sans un mot, sourit.
Conquit, il ne voyait plus que l'arrière de ses talons, madame s'envola plus vite qu'un papillon.
Il reprit un verre, repensant à l'entêtant et si troublant sourire de la diva qu'il n'aura pas...
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Style : autre | Par cha | Voir tous ses textes | Visite : 342
Coup de cœur : 10 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : w
un trsè beau texte, écfrit de main de maître, avec des descrptions fluides et fort bien représentées. J'aime beaucoup. CDC
pseudo : Allover
tout à fait d'accord avec w. J'aime aussi la fluidité de l'écrit. On arrive à la fin sans s'en rendre compte et on en redemande. bravo cdc
pseudo : damona morrigan
Superbe texte, suis d'accord avec mes amis w et allover ! CDC for you !
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