Oranne était une tueuse, un monstre, cataloguée comme l’une des filles les plus dangereuses.On voulait faire d’elle un animal ? Elle allait retourner à l’était primitif comme elle l’avait fait pour survivre jusqu'à maintenant. Plus d’humanité, seule la pensée et l’obsession de la survie. C’est un animal qu’ils voulaient qu’elle soit ? Elle retrouverait toute sa bestialité et la cruauté typique à la race humaine. Ravie de cette idée, elle n’avait même pas vu qu’un homme sénile et aigri la fixait intensément. Il avait de tous petits yeux marron, rendus encore plus ridicules par la grosseur disproportionnée de son nez d’où sortaient quelques poils disgracieux. Ses fines lèvres pâles étaient entrouvertes accentuant son expression décontenancée. Il avait une calvitie avancée, rongeant peu à peu ses quelques rares cheveux noirs. Il était gras et chaque effort l'essoufflait. C’était l’un de ses fils d’aristocrate, descendant de dandies et d’hommes à femme à qui tout était dû. Il portait un costume grisâtre trop étroit pour contenir sa graisse proéminente. Oranne esquissa un sourire moqueur, il était hideux et ridicule. Elle le fascinait, elle était de loin la plus belle des choses qu’il avait pu voir jusqu'à maintenant. Il alla vers elle et lui proposa un verre. Oranne prit un air nonchalant et froid. L’homme tournait autour d’elle, regardant chaque centimètre de son corps gracieux et musclé. Oranne ne supportait pas de savoir le regard de cette immondice posé sur elle. Elle serra convulsivement les poings.
L'homme tenta de l'étreindre pour lui montrer son attachement et son affection naissante. L'alcool l'enhardissant, il lui mit la main aux fesses. Il riait, c'était un jeu pour lui .
Oranne s’était dégager avec violence et sentait l’adrénaline monter. L’homme avait prit cette dérobade avec légèreté et ne percevait pas le signe de prévention que Oranne lui avait adressé. Content de croire qu’il avait trouvé une telle beauté à mettre dans son lit, il enlaça Oranne par les épaules. S’en était de trop, il suffit que la promiscuité avec cet homme devienne insupportable pour qu’elle ne contrôle plus son dégout et son mépris. Elle attendit patiemment que l'homme daigne sortir du bar , ayant supporté ses nombreuses tentatives de drague aussi pathétique les unes que les autres. Il se faufila le long de ruelles sinueuses. Elle le suivit discretement. Puis lorsque la lumière des lampadères ne s'infiltrait plus dans les ruelles, elle se planta derrière lui et l'interpella :
- Hey ! C'est moi que tu veux ?
L'homme, pensant que Oranne avait changé d'avis et voulait bien céder à ses avances puis partager son lit s'avança vers elle en souriant . Oranne aussi se mit à sourire , mais sadiquement. L'homme tendit sa main pour prendre celle d'Oranne mais celle ci lui planta viscéralement son poignard dans la main. Il hurla , elle souriait. Profitant de sa douleur, elle lui donna un coup de genou dans le ventre. Il tomba lourdement à terre, elle le rua de coups rageurs , visant ses parties génitales. Oranne reprit son couteau puis l'essuya sur le costume de l'homme. Elle le regarda impassible puis l'acheva en lui plantant dans la gorge. Elle lui cracha dessus et demanda :
- Alors ça t'amuse toujours ?
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Style : autre | Par AlOranne | Voir tous ses textes | Visite : 336
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Commentaires :
pseudo : w
Espérons que ce texte, très bien écrit, aura une conséquence cathartique. La violence qu'on peut avoir en soi doit être expulsée et si c'est par l'écrit tant mieux, cela donne en plus du plaisir à l'oeil de l'autre.
pseudo : marcolinos
La belle et la bête. De la façon dont tu décris l'homme et ses actes, je prends plaisir a le détester. Et la violence qu'il subit en conclusion devient presque justifiée, si je reste dans la fiction. Superbement écrit, un mot vaut mille images.
pseudo : Allover
J'aime beaucoup le style, la manière de décrire les personnages. Un extrait qui pourrait être le prémisse d'une oeuvre plus développée. Une sorte d'"american psycho" au féminin. cdc
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