Autrefois petite naïve je croyais
Qu'éternellement les sentiments honteux
En moi demeuraient
Dans mon corps défectueux

L'amertume, le fiel dans les os
Inextirpable, aliénation rancunière
Soif vengeresse origine des maux
Intérieure et impensable folie meurtrière

Aujourd'hui mes sentiments apaisés
Je peux paisiblement avancer
Près de cette haine j'étais coeur de pierre
Heureusement Satan n'a jamais entendu mes prières

Maintenant je creuse en chacun
Aussi profondement qu'il le faut
Pour y trouver quelque chose de bien
Et éviter de retourner au tombeau

Je commence peu à peu à reprendre confiance
A sourire devant ces jours qui s'offrent à moi
A lutter contre mon insignifiance
A laisser mon corps se remettre en émoi

On m'a souvent dit qu'il était plus facile
D'écrire quand on ressentait de la souffrance
Cette idée ce matin je la mutile
Et je crache sur papier ma renaissance