Publier vos poèmes, nouvelles, histoires, pensées sur Mytexte

A l'Intérieur par AlOranne

A l'Intérieur

Enfin, ça commence apparement. Je le sens, je l'entends. Je suis aux première loges. Je vois nettement ce qui se passe sous mes yeux. La musique m'enivre avec ses mélodies douces puis saccadées, lentes puis rapides. Les couleurs magnifiques qui ornent les maisons m'éblouïssent. Le battement des tambours raisonne en moi, me fait vibrer. L'odeur du sucre m'alèche, annonant d'augustes festins ou confiseries,sucreries, gâteaux me feront rougir de plaisir. Je regarde les gens qui défilent dans la rue avec leurs costumes colorés, leurs sourires heureux et spontanés. Le spectable bat son plein. J'assiste , spectatrice, je me laisse porter, loin, sans me poser de question. Je suis le mouvement, la cadence, la danse. Je plane, je vole, je cris, je chante de joie. Je fais comme ces gens qui on retiré leurs apparats, leurs masques et qui dansent sans aucune pudeur , sans aucun complexe.

 

L'euphorie s'estompe, la musique s'arrête, la nourriture fond, les tambours s'en vont au loin. Les couleurs vives pâment et laissent place à des couleurs plus végétales , plus naturelles. Un clapoti d'eau parvient à mes oreilles. Des oiseaux m'offrent un concerto, l'herbe est douce, verte. J'y vois déambuler de tous petits êtres fragiles. Une source jaillit à mes pieds, je me dévêtie , sans réflechir, sans aucune pudeur ni aucun complexe. C'est agréable, frais, je me laisse porter, fermant les yeux.

 

Le décors tombe, je chute dans un tunnel. Non pas noir mais blanc, ce n'est pas effrayant , la vitesse n'est pas appeurante. Je ne pense à rien, j'ai confiance , je ne sais pas pourquoi mais je me laisse faire. J'atterie devant une étagère pleine de livres. Enfaite, en me tournant , il y en a plusieurs. Il y a beaucoup de gens, d'âge, de sexe , de milieu, de taille différents. Je suis au milieu, frèle et nue. Sans aucune pudeur et sans aucun complexe. Sans artifices ni entraves, je suis là face à vous. Je vous offre ce que j'ai de plus beau, je dirais même de plus pur; mon âme. Vous vous en occuper bien je dois l'admettre.

 

Soudain, tout ce monde vacille, tremble , je vois les gens tomber, les livres s'écrasent au sol. Tout s'éfondre autour de moi, mais rien ne me blesse, rien ne m'atteint.

Des images du carnaval, de la source, des visages, des livres, déferlent devant moi. Tout se detruit, se brise et devient poussière. J'entends une voix , elle m'appelle , elle prononce mon prénom. Où suis je ? Qui me parle ? Où sont les gens ?

Une main sur mon épaule me secoue, on m'appelle. Mon corps est là ? Visiblement oui. Assis sur une chaise, amorphe. L'ambiance est morte , triste ici. Je suis vêtue complexée et pudique. Pourquoi veut on que je sois parmi eux ? Je laisse mon corps sur sa chaise, moi je retourne à l'Intérieur.

"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"

Style : autre | Par AlOranne | Voir tous ses textes | Visite : 302

Coup de cœur : 7 / Technique : 10

Commentaires :

pseudo : w

Le voyage intérieur, sauf que ce n'est pas dens le corps mais dans l'esprit, cette inéfable substance de rien et de tout. Un univers compressé en une pointe d'aiguille. C'est beau, tout simplement beau.

pseudo : marcolinos

Non, reviens a l'extérieur! Magique ton texte!