Il ment. Toujours. Sans ce caché. Il croit vraiment, que je ne sais pas. Que je reviens parce que ses mensonges sont efficaces. Mais c’est faux. Tout est faux. Je reviens, malgré ça. Je reviens toujours parce que je peux pas faire autrement. J’ai laissé mon cœur près de lui. J’ai oublié mon âme dans ses bras. Je voudrais partir. Je voudrais fuir. J’ai essayé. J’y arrive pas.  , je le regarde, et je vois touts ses mensonges. Je les touche du bout des doigts. Ils m’enveloppent toute entière. Me bouffent, me dévorent.

C’est comme être engourdi, à force on ne ressent plus rien. Juste une grande solitude. Même dans ses bras.  Même avec lui, quand il n’est pas là. J’ai comme une envie de lui cracher au visage. De lui hurler « pourquoi ? ». Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu me laisse m’accrocher à toi ? Toute en lui m’inonde de douleur, dans une brume de bonheur. Parce que je meurs d’envie d’être avec lui, tout en sachant qu’il ne serra plus là demain. Et je suis vide. Juste remplie de doute. De blessures qui malgré les pansements, ne guérissent pas.

Je sais que quand il me verra, il me prendra dans ses bras. Cherchera mon regard. Et je vais fondre. Encore. Toujours. Son parfum. Sa peau. Ses mots. Tout me liquéfie. Je ne suis plus qu’une flaque de lui. Je goute sur le planché, bientôt il ne restera plus rien.

Et il repart, la soirée est fini. Tout le monde rentre chez sois. Moi sans lui, lui sans moi.

Moi toute seule, dans ce grand vide de lui.

Quand j’arriverai enfin à lui hurler au visage de partir. Loin de moi. Loin. Quand je voudrais qu’il m’entende, enfin. Qu’il m’écoute. Quand je me libèrerai de ses chaines. Il me demanderait « tu veux vraiment que je parte ? » Je vais hocher la tête, parce que les mots ne voudront pas sortir. Et doucement, en me regardant dans les yeux me posera la question « Pourquoi ? ». Et en laissant échapper quelques larmes. Je murmurais « parce que je t’aime et toi pas ! » Et alors il me prendra dans ses bras, il m’embrassera tendrement. Longtemps. Sans que je le repousse. Et je me perdrais encore.

Je le sais, parce que ça fini toujours comme ça. Toujours. Viendra un jour où je ne me retrouverais plus.

Le temps s’accélère. Dans ses bras, il passe à toute vitesse. En m’oubliant derrière lui.