Une odeur nauséabonde émanait et la saisit brutalement , un mélange de crasse camouflée par de la lessive insuffisante , d’humidité car les volets étaient constamment fermés et de pourriture due aux ordures déposées quotidiennement qui s’entassaient le long d’un mur . Quelques lanternes éclairaient fébrilement les insomniaques et les veilleuses, lui permettant de deviner les contours l’entourant . Des baraquements délabrés s’étalaient sur cent mètres puis formait une impasse , servant de cour où quelques veilles femmes refaisaient le monde tout en épluchant des pommes de terres pour le repas commun ou tricotaient des pulls et des pantalons pour leurs congénères féminines . Du linge douteux pendouillait à chaque fenêtre et des fillettes jouaient à cache- cache malgré l’heure tardive, riant aux éclats .
Des installations d’eau précaires étaient enfermés dans des cabanons de taules et de bois , les protègent du mieux possible . Elle bifurqua avant d’atteindre la cour , dès qu’elle fut complètement engouffrée entre deux taudis , des crissements de pneu retentirent ; la milice . Aussitôt ils sortirent des fourgons ; pimpants et armées de la tête aux pieds un large sourire sadique pendu à leur lèvres que le froid n’avait pas gercées . Ils avancèrent vers la cour , quelques femmes avaient eu le temps d’aller prévenir les autres qui tentaient de sortir discrètement .
Puis ils cassèrent tout ce qui se trouvait sur leur passage , donnant des coups de pied dans les tables , arrachant et déchirant le linge pourtant déjà guenilles et l’un d’eux fit tomber volontairement le tonneau contenant le feu , aussitôt l’un des baraquement prit feu , les fillettes apeurées ne purent se retenir de crier . Les hommes firent tomber les vielles femmes de leur chaise , impuissantes , elles encaissèrent sans broncher . Les plus courageuses tentèrent de fuir mais elles furent abattues directement . Oranne observait pétrifiée , si elle intervenait elle se mettait en danger et à elle seule, elle ne pourrait rien faire à part se faire abattre. Les hommes entraient dans les masures , cassant tout sur leur passage ,tuant les poules et autres animaux puis vérifiaient que personne n’était pas encore mort ou sous leur emprise .
Ils entassaient les femmes et fillettes qu’ils n’avaient pas encore tués dans leurs fourgons . Le feu se propageait rapidement , elles voyaient s’émietter en quelques minutes l’œuvre et la fierté de toute leur vie . Des cadavres défigurés et disloquer gisaient à terre , preuve de toute leur bestialité . Ravis de leur office , ils s’apprêtèrent à partir lorsque l’un des hommes se mit à rire aux éclats . Blottie entre des palettes , une fillette tremblait et gémissait , elle avait vu sa mère se faire tuer sous ses yeux , l’homme l’attrapa par le bras et le jeta au milieu de la cour . Elle alla s’allonger sur la dépouille sanguinolente de sa mère , le corps secoué de sanglots . Ses acolytes se mirent à rire . Oranne bouillait et voyait distinctement chacun des visages des bourreaux et le visage apeurée de la fillette grâce aux flammes qui dansaient insolemment , dévastant tout .Les hommes arrachèrent l’enfant de sa mère mais elle tenta désespérément de retourner se blottir contre elle , croyant qu’elle serrait protégée .
Ils commencèrent à la frapper en riant . Oranne monta prestement sur un toit encore indemne , espérant qu’il ne céderait pas sous son poids et rampa jusqu’au toit le plus proche des miliciens . La fillette sanglotait , les coups plurent encore une fois puis l’un des hommes voulu la toucher . Oranne lui sauta dessus, poignard à la main et lui planta dans la gorge d’un coup sec. Ses coéquipiers surpris ne réagirent pas tout de suite , elle prit la fillette dans ses bras du mieux qu’elle pu et l’éloigna , l’allongeant le long d’un mur . Les hommes se ruèrent sur elle , elle esquissa un sourire de mépris puis rangea son poignard . Les hommes ne comprenaient pas , Oranne se jeta sur eux et exécuta quelques figures d’arts martiaux , les mettant à terre et les désarmant . Elle se dirigea vers l’enfant , lui soufflant des mots rassurants , faisant dos aux miliciens . L’un d’eux se releva , saisit une arme et visa en direction de Oranne .
La fillette voyant l’homme avide de vengeance poussa un cri plaintif en le montrant du doigt . Oranne saisit brutalement la fillette puis sauta rapidement vers la droite , esquivant ainsi la balle mais l’homme tira de nouveau et la fillette la reçu en plein cœur , elle se pencha vers elle , lui arracha un bout de son tee short pour lui faire un garrot mais c’était trop tard , l’enfant sourit à Oranne et ferma éternellement les yeux . Des larmes ruisselèrent le longs des joues pourpres de Oranne .La fillette lui avait probablement sauvée la vie . Hors d’elle , elle sortit son poignard et se rua sur l’homme avant qu’il n’est eu le temps de lui tirer dessus . Elle lui enfonça sa lame dans le cœur , lui cracha dessus et lui siffla d’un ton glacial :
- Je suis sur que tu ne sens rien
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Nouvelle | Par AlOranne | Voir tous ses textes | Visite : 429
Coup de cœur : 8 / Technique : 11
Commentaires :
pseudo : w
Et parfois il arrive un stade où seule la violence peut encore répondre à la violence. C'est l'infâmant de l'infamie d'en arriver à un tel point, mais c'est ainsi. Let it be...
pseudo : dées_d_amoure
let it be ....W a raison ..cdc
Nombre de visites : 44455