Ce regard
Si ardent
Qui me rend
Bien blafard
A conquis
Mon esprit.
La véhémence
De nos amours
Telle une démence
Est un séjour
Au paradis
De nos envies.
Premières journées,
Au soleil brulant,
Vous m'avez charmé.
Ton corps, ondulant
Sur la frêle houle
De notre amour soul,
M'a causé une fièvre,
Folâtre, enjouée, badine.
Et seules tes lèvres,
Si douces et fines,
Peuvent la soulager.
Que j'aime te sentir près.
En si peu de temps, trois mois
Se passèrent. L'enchantement
Dura. Ainsi, toi et moi,
Avons rêvé follement
De passer toutes nos vies,
L'un proche de l'autre, uni.
Tu étais dans mon existence
Plus importante que tous.
Cet amour si fou, si intense
M'exaltait d'une façon douce.
Belle, je crois t'avoir trouvé
Et je ne veux te quitter. Jamais !
La vie continua comme un fleuve
Tranquille sillonnant les plaines.
Pourtant, sans aucunes épreuves,
Il commençait à perdre haleine.
Mais ce lien entre nous était fort
Plus que quiconque, plus fort que la mort.
Par de beaux et joyeux artifices,
Qui ont su, mon petit cœur, ranimer,
Nous avons vaincu ce vil maléfice.
Hier, nos tendresses étaient sublimées,
Alors qu'aujourd'hui, elle se languissent
Dans les vastes plaines des abysses.
Mais je veux croire encore à ce vielle amour,
Celui qui m'a jadis transporté si haut.
Je supplierai même à genoux ce ciel sourd !
Mais aide moi avant que les eaux,
Si profondes et turbulentes, du torrent
Du chagrin ne m'attaquent résolument.
Ainsi dans nos vies vint un nouvel ami.
Aimable et souple, il s'installa commodément.
Il me plut par sa simplicité, cet ennuie !
L'espace entre nous deux avait l'air grandissant,
Notre passion avait-elle une limite ?
Elle me parait si loin... Si loin comme un mythe.
Ma bien-aimée, mon amour est éprouvé.
Exténué d'avoir à chercher le tien,
J'ai aujourd'hui tant de mal à le trouver.
Où est passé ce perpétuel soutien ?
Tu es comme un spectre de vieux rêves,
M'harcelant et ne voulant pas de trêves.
Ta présence n'était plus qu'une illusion.
Tes sentiments semblaient mécaniques.
tombant du haut de ma désillusion,
Mon cœur espère maintenant des briques
En guise de sol pour s'anéantir.
L'amour trépasse, à quoi bon se mentir ?
Quelques fois je me surprends à croire
Que même dans le noir, la lumière,
Fragile et faible peut s'entrevoir
Mais que voir dans ce rude Hiver,
Où tous les sentiments paraissent
Gelés ? Seul le vent me caresse.
Et sa caresse me rend souffrant
Des fièvres douloureuses,
Au front m'accablent constamment.
Mais quelles passions affreuses !
Passer d'un amour amaurose
A ces pénibles névroses.
Au fil des semaines
Notre pauvre relation
Semblait une presque, vaine
Et chétive obligation.
Où donc se trouvait la faille ?
Mais où faut-il donc que j'aille ?
Que la vie prenne ses droits,
Je lui cède les miens.
Que le ciel me foudroie,
Je n'exprimerai rien.
Je ne veux que la paix
Dans nos cœurs endeuillés.
Il s'agit d'attendre
Gentiment le soir.
Pour que, toi, ma tendre,
Tu puisses revoir.
Revoir cette vie
Gaie que tu chéris.
J'entends le glas
De nos passions.
Alors voila,
Nous nous aimions...
L'amour a tord.
Il n'est rien fort.
On partit,
L'âme en pleure,
Mais sans leurs
Dans nos vies.
Et enfin,
C'est la fin.
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Style : Poème | Par Man Moon | Voir tous ses textes | Visite : 453
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Commentaires :
pseudo : PHIL
un déroulement bien triste, est ce bien une amourette???composition originale, ainsi que l'ordre des rimes, une forme de poésie libre avec un petit côté "classique" CDC
pseudo : féfée
La vie détaillée d'un amour, sous la forme d'une respiration, inspiration, expiration. J'ai beaucoup aimé ! cdc
pseudo : VIVAL33
Cdc
pseudo : Man Moon
Merci vous deux. Et Phil je pense qu'il effectivement un peu plus d'amourettes, mais j'ai fait ce rapprochement par l'ardeur si soudaine de leurs sentiments. Encore une fois féfée, très beau résumé :)
pseudo : Man Moon
A vous trois finalement, vu que je n'avais pas vu le post de vival
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