Chapeutre Zéreau
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- CACAAAAA
C'était son cri de guerre, le signe annonciateur d'une catastrophe olfactive précédant la mise en quarantaine de la pièce la plus importante de la maison : les waters.
Joseph était un homme heureux, gâté par la vie car issu d'une famille aisée, et même si un vocabulaire empreint de facétie fécale nous donnait peine à le croire, il avait reçu une éducation des plus stricte et savait se tenir en société. Société qui, bien sûr, n'incluait ni sa jeune soeur Monique ni son cousin dont nous ne dévoilerons pas le prénom, pudeur oblige.
Une telle horreur ne pouvant être issue que d'une décistion hative prise par un paternel plus que pompette le soir de l'accouchement de sa femme. La malheureuse, par la suite, regretta d'ailleurs d'avoir perdu connaissance au moment crucial.
Aussi par souci de respect d'autrui, nous nous trouvons dans l'incapacité TOTALE de citer ce "mot", combinaison de trois lettres toutes aussi disgracieuses les unes que les autres et dont l'anagramme désigne une partie du corps que l'on se doit de laver quotidiennement. ( Certains petits malins auront deviné et parmi eux il y aura peut être des ***, eh oui...mais nous ne pouvons l'écrire. Toutes ces atrocités racontées à son propos ne feraient que traumatiser à vie ceux que le destin a décidé d'intituler de la sorte ) [Fin de la parenthèse] 'Fin des crochets' Fin des quotes, voilà la mer. Vous saisissez la blague désopilante ?
Soit, revenons à nos moutons. Le pauvre enfant sera donc nommé "Poil" tout au long du récit afin de lui éviter les moqueries de ses petits camarades de classe. Et c'est sur lui que notre histoire va se centrer, du moins pour l'instant.
- POIIIIIL, hurla Joseph dont l'ascendance le dotait d'une certaine classe, même lors de la prononciation de termes peu esthétiques.
Et là certaines personnes ( nous songeons à un groupe en particulier ) vont se demander si nous n'avons pas choisi Poil afin de pouvoir l'écrire le plus souvent possible dans le texte. Eh bien non, c'était de l'improvisation totale. Quant à Monique, nous vous laissons deviner pourquoi. Et si vous n'avez toujours pas saisi, attendez quelques chapitres. Bref.
- Viens donc approvisionner la sale du trône de quelques rouleaux de ce papier dont on use de coutûme pour les tâches ingrates. Je me vois dans l'incapacité de me déplacer, un étron à cheval sur mon sphincter peine à s'échapper.
Et c'est ainsi que l'aventure commença.
Sachez tout de même que nous ne nous éterniserons pas sur le thème de la grosse commission car nous savons pertinemment que cela provoque chez vous soit de l'ennui, soit du dégoût, soit de la tristesse, de la mélancolie et bien sur que cela amène à se souvenir des traumatismes de l'enfance, comme ce matin de septembre, au lendemain de la rentrée scolaire, lorsqu'on vous annonça avec froideur qu'imminente était l'ablation de votre colon.
Comme vous allez le comprendre, Joseph n'est qu'un personnage secondaire ici. Sa présence ne vise qu'à adoucir un conte dramatique exposant les frasques d'un jeune homme dans la fleur de l'âge.
Ici se termine le Chapeutre Zéreau.
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