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Hope par gatysu

Hope

J'y suis, pris au piège, en état de siège, je me suis laissé envahir par cette tristesse qui a fini par détruire ma forteresse.
Sur ma tourelle éphémère, guettant l'horizon, je cherche la moindre étincelle de raison, peine veine, tous ses sentiments ont fini par faire couler mon sang.
Je tends la main cherchant désespérément la froideur qui a si longtemps régné sur mon cœur, je ne peux sentir qu'une chaleur étouffante qui brule ma chair jusqu'à la moindre de mes viscères...

Le moment n'est pas encore venu, le lien n'est toujours pas rompu, je ferme les yeux et me laisse dériver dans mes sombres pensées, peut être que bientôt j'aurais tout oublié...
Ce moment d'éternité, qui semble tout envelopper, cet instant si présent qui rend le sang tellement ardent, ainsi je vais succomber dans cette folie qui ne se présente qu'un seul jour dans toute une vie.

Partie 1. Folie

Étendu sur un sol humide, étouffé par un air insipide, j'aperçois loin vers l'horizon une ombre furtive...Le ciel s'assombrit et soudain je fus submergé par cette pluie qui délicatement me blanchit...
La folie m'agresse, la mort me presse, mais je reste immobile sur les flots de ma vie si futile.
L'ombre s'approche, mon regard s'effiloche sur un nuage scabreux qui vient d'enflammer les cieux.
-Qui est tu ? -dis je-
-Une ombre  ! -entendis je-
-Une ombre ? 
-Une ombre évasive qui t'apporte cette missive.
-Ombre ? Missive ? Qui peut avoir encore le courage d'écrire a un être qui succombe a la rage ?  
-Tu le sais, c'est toi qui la demande, alors lis, souris et laisse derrière toi cette misérable vie !...

"Cher et évasif personnage, cela fait bien longtemps que mon chemin me mène a toi mais peut être que l'inverse serait un meilleur choix. Bien évidemment maintenant les mots ne comptent plus, les gestes se font rares. Ainsi le dernier souffle de vie, que tu préservais enfui, vient de m'atteindre et tu te dois de le laisser s'éteindre. Le combat fut long et éreintant mais comme tu le sais ton destin ne pouvait m'ignorer alors me voila prête a exhausser ton plus grand souhait. Ceci étant, par manque de temps, je ne peux pas me déplacer alors lève toi et viens vers moi "...


Le pas hésitant, errant sur cette route si rude, qu'ai je donc fait pour mériter autant de solitude ?!
L'horizon se ferme, mes yeux se ferment, la fatigue m'empoigne puis mon souffle disparait lentement au rythme de mes gestes haletants.
Encore une pensée qui vient me troubler, encore un souvenir qui veut me détruire, présence néfaste dans mon âme qui s'efface telle une larme envahie par les flammes elle s'évapore lentement de mon corps frémissant ....
Voici qu'une immense rivière, surgit d'un passé si présent, entrave mon chemin vers la lumière, depuis combien de temps suis je absent ?!
Mon corps est las, mon esprit est fade seul mon regard se maintient rivé sur ce miroir dont le seul reflet me parait tellement inachevé. Me voila divaguant encore et toujours sur les rives du temps...

La terre, l'air, l'eau, le feu crois tu que cela suffise a contenter mes yeux ?

Quelle est cette voix qui résonne en moi ?
Tant de merveilles encore, tant de secrets enfuis persistent et me résistent, c'est pour cela que j'existe.


Ce n'est plus ta vie. Rappel toi du jour où tu m'as fuis.

C'était en hiver, le ciel bleu c'était assombri, le vent léger se mua en tempête et puis.... et puis t'as voulu me prendre la vie. Cette chose insensé qui me fut accordé quand je suis né commença a m'échapper et dans un triste méfait j'ai voulu la préserver.  
Puis je déjà m'envoler, puis je déjà m'effondrer avant de connaitre la vérité ?

Comme le petit ruisseau, dans sont lit soyeux, coulant vers le grand bleu qui recel encore trop de mystères, j'ai voulu entrer dans une guerre.... 

Oisive jeunesse à toute asservie,

Par délicatesse j'ai perdu ma vie


Est se ces derniers mots qui seront mon tombeau ? 
La folie fut bref, mon esprit a repris ses caresses sur mon corps pétrifié par la présence de ce moment passager.


Nuance passagère dans cette légèreté éphémère
Un cri résonna et sur mon visage une larme coula

La paisible prairie est devenue mangeuse de vies

Et sur le bord de la rivière les fers se croisèrent...

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Coup de cœur : 13 / Technique : 8

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