Il se retourna tout en sautant de cheval, vif comme l’air, et ses yeux étonnés peignirent devant lui un homme entre deux âges qui le scrutait, une lueur fixe dans ses yeux noirs, avec un sourire avenant. Son long manteau rouge claquait au rythme du vent sur une redingote verte aux boutons d’or. Un pantalon beige encrassé, probablement en peau de chaton sauvage, tombait sur de minuscules brodequins marrons en draps de pierre, tout effilés par l’hiver. Une écharpe rigide enlaçait étroitement un frêle cou qui soutenait péniblement une large tête grisonnante. De grosses lèvres rouges à l’ombre d’un long nez busqué entachaient grossièrement un blême et creux visage. Il portait un haut de forme gris, qu’il ôta pour s’adresser à Rindifult Doron qui le fixait, tout surpris qu’il était de voir un homme dehors par ce temps. L’homme avait aussi une imposante lanterne dans sa main gauche, qui s’agitait en grinçant et frottait contre son pantalon, y laissant un peu de lumière. Il fit un pas vers Rindifult qui s’était raidi, méfiant :
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Style : Nouvelle | Par Nicolai Illitch Modest | Voir tous ses textes | Visite : 516
Coup de cœur : 8 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : VIVAL33
Une scène du quotidien peinte avec des mots. J'ai aimé (par contre, es-tu vraiment sûr qu'il s'agissait de chaton sauvage?;-( ...;-))
pseudo : Nicolai Illitch Modest
Toute la scène de cet extrait développe (manifestement ou pas) diverses allusions à la mort ou la torture d'animaux. Avant cette rencontre Rindifult s'amuse à pourchasser de pauvres et innocentes bêtes, juste pour s'occuper.
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