Narguée par cette feuille oubliée,
Me viens l'envie de gribouiller,
Noircir de froideur l'authenticité,
Que le temps sait si bien dénaturer.

Ma langue un brin satirique,
Fouille au fond de ce coeur blême,
J'évite les sentiment extatiques,
Mais rien ne règle le problème.

Jongleuse d'un mauvais défilé de foire,
Faisant la bouffonne au grès des vents,
Je chante les louanges aux mendiants,
Craignant que les années me laisse choir.

La Liberté encrée dans ma chair,
J'ai tournée le dos à toute misère,
Depuis le manque de ses mots m'éclaire,
J'avale les flots boueux de mes vers.

Je me pose enfin, un pied sur le bûcher,
J'avance en tentant de ne pas trébucher,
Le diable m'agrippe de nouveau le poignet,
Mon coeur se déchire et se met à saigner.

Il me chuchote nombreuses vérités,
Que mon âme aurait déjà été rachetée,
Bien qu'il ne soit en rien bon préfet,
Je craint qu'il n'ait point parjuré.