Cinq heures, c’est l’heure du thé
Je sors à peine de la sieste
Que je sens le spécieux parfum
Il fait re-sentir la chaleur passée
Celle d’avant le soir et la sieste
Quand le soleil accable le corps, frappant en plein visage
Personne ne peut résister à l’appel de la sieste sous de telles latitudes
Le thé est chaud et humide, mon front perle
De la buée se forme le long du verre, lentement elle le lèche
Et je me plonge dedans, sans boire
J’attends la température adéquate
Face à moi, la théière imposante est entourée par des verres vides ou à demi-remplis
Et il y a la coupelle de cacahuètes, on la joue à la traditionnelle
Tu n’es pas en face de moi, ni à côté
Je ne crois pas que tu ne m’aies jamais accompagnée dans ce rituel du thé
Comme je ne veux pas le déguster seule
C’est la maman ou Bella qui me le sert
J’insiste pour qu’on m'accompagne un instant
Bella s'installe gentiment en face de moi
Elle a toujours son joli sourire accroché au visage
Et j’entends ton tohu-bohu dans l’escalier
Tu ne sais pas monter une à une les marches
Il faut que tu les avale par paires
Cela ne peut être que toi
Tu me retournes le ventre à chaque fois, cela tu l'ignorais
Car je suis ton opposée
A chaque repas, je te regarde engloutir les mets
Avec cette facilité étonnante et ce déconcertant laisser-aller
Moi je ne peux pas manger dans la rapidité
Même si tu arrives après, tu termines toujours le premier
Et encore ce bruit que tu crées quand tu t’en vas
Comme le tonnerre et le tumulte mélangés
Je n’aime pas cette précipitation qui te remue le sang
_Mais c’est toi_
Au fait, je sais que tu n’aimes pas manquer les repas avec nous
A chaque fois, il te faut retrouver ta place, toujours à coté de la maman
Et souvent près de moi, amour
Ce que je préfère, c’est les petits-déjeuners avec toi
Le matin, je te cherche comme mon petit frère
Je veux te sortir du sommeil, mais la maman guette
Je rêve de m'approcher de ton lit, mais c'est interdit
Et je te propose un chocolat avec moi, tu ne refuses jamais
Et troques volontiers ton café contre un chocolat au lait
Je me fais une joie de te servir
C’est une des premières fois où j’ai servi quelqu’un comme ça
C’était naturel comme geste, et pourtant si loin de moi
C’est un de mes moments préférés
Mais c’est trop court, je regrette dans la seconde que ça soit passé
Cher amour qui êtes toujours avec moi
S’il vous plaît restez toujours ainsi
Vous êtes mon plus grand ami
Vous êtes juste l’Amour de ma vie
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Style : Poème | Par batoule | Voir tous ses textes | Visite : 429
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pseudo : féfée
J'ai beaucoup aimé. C'est chaleureux, c'est un moment simple et privilégié de la vie vu par un regard attentif à l'autre. CDC
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