Ma chère Milly,
C’est à toi que je confie mes douleurs et mes peines. A t’écrire, j’en ai les larmes aux yeux : un énorme pincement au cœur , un mal immense me submerge. Je ne sais réellement pourquoi . Or , aujourd’hui même , une rencontre , aussi inattendue soit-elle , m’attendait . Le destin l’avait mit sur mon chemin. Etait-il un signe du ciel ? Que je souffre ! De désarrois mon être pâtit ! Ce que j’endure ne peut avoir d’égale.
La solitude et la déréliction envahissent peu à peu mon espace : J’étouffe. A ce qu’on dit , j’ai le mal de lui . Je ne l’ai vu qu’une seule fois et pourtant … . Je revois encore son regard, ses yeux bleus voilés d’un mystère. Il avait une expression de tristesse si douce, si épurée , ou plutôt le sentiment d’un regard lointain , venu du profond du temps , chargé de souffrance et d’espoir , comme s’il attendait une personne digne de ses secrets . Je voyais aussi son sourire sui l’emportait, défiant sa tristesse et l’accablement de sa destiné. Les larmes jaillissent de tout mon corps.
Tous ses flots, essayant de volatiliser cet amour si chimérique , si , éphémère . Je n’en peux plus ! Mes doigts se roidissent chaque fois que je tente de continuer.
Je ne peux supporter cette affliction, ce chagrin qui gagne véracité en mon être . Essayer de reprendre goût à l’existence , me parait si absurde et acariâtre .
Et dire qu’au regard premier , cette flamme , cette braise qui sommeillait en moi , se métamorphosa en un feu sacré qui ne pouvait s’atténuer . Je ne pouvais assouvir cette soif perpétuelle qui m’annihilait de l’intérieur. Mon âme s’exhale au fur et à mesure que son image ressurgit en moi . Une seule convoitise me hante : le revoir . Or , je sais que ce jour ne verra jamais la lueur.
Peut-être que l’amnistier de mes pensées m’évitera toute cette amertume et ce crève-cœur , qu’est la douleur .
je ne vis plus. Mon cœur a cessé de battre juste à l’instant où mes yeux ont cessé de croiser les siens .
Je l’aimais tant . à croire qu’a l’instant d’un regard, tout peu changer : peut –être que toute cette ardeur , cet attachement qui n’est que mirage et illusion , n’est qu’admiration et abnégation de cet être dont la force et la rébellion inondent les pupilles étincelantes .
Devrais-je laisser place aux idées noirs qui me tourmentent et me turlupinent ? Devrais-je faiblir et paraitre devant dieux ?
J’aimerais tant cesser de poser Toutes ces questions ! Tant de confusion envahit mon esprit !
J’essaye de lénifier cette ardeur , combler le vide avec ce sentiment que même le temps ne réussit pas à effacer . Cette concupiscence qui ne cesse de gagner ampleur en mes entrailles . Même cela ne refermait pas les lèvres de la plaie , ne remplissait pas l’être de la substance qui c’était vidée , jour après jour , année après année , et qui c’était enfuie dans l’air .
Je ne pourrais expliquer cette alchimie , cette passion , cette frénésie que je n’arrive à contrôler et qui reste en mon être , m’achevant lentement . Mon cœur, mon âme , mon être restent avec lui . LUI, lui qui m’a tant fait souffrir . Il restera à jamais celui qui m’a rendu ma raison de vivre , et qui la reprend furtivement.
C’est ainsi que, je m’endors en pensant que le trou qui me transperçais serait résorbé le lendemain, mais , c’était pour constater qu’au réveil , que les bords de la plaie restaient aussi éloignés.
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Style : Pensée | Par doudou33 | Voir tous ses textes | Visite : 511
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