Je voulais vous faire partager mes idées noires, entre rêves et désespoir

Mais j’ai changé d’avis

Je vous parlerais donc de mes rêves

« Rêves », quel mot inapproprié pour parler de ces visions cauchemardesques !

Combien de rêves mal finis se sont déroulés durant plusieurs nuits

Où j’oscillais entre l’effroi le plus total et le plaisir le plus charnel

A croire que mon inconscient aime se jouer des contradictions

La nuit la plus mémorable, c’est celle où on m’a séquestré dans cette maison

Dont je ne discernais aucune issue

J’étais empêtrée dans ce labyrinthe délirant

Sans parvenir à me dépêtrer de cet effroi annihilant

Je luttais littéralement, avec les poings, avec mon sang

Qui se tournait et se retournait dans mes veines

Faisant coaguler les vaisseaux, paralysant tous les membres

Figée, allongée de tout mon long, les muscles raidis, sous tension

Si le script l’avait autorisé, je crois bien que j’aurais prié

Ce que je ne fais d’ailleurs que dans des situations périlleuses, j’avoue

Mon intégrité bafouée, encore dedans

J’arrive à me réveiller, mais pas un bonjour

Mes premiers mots sont révélateurs :

« J’étais séquestrée, on m’avait enfermé contre mon gré »

Ma voix tremble, mon corps est encore choqué

J’ai peur de l’intérieur, ça ne part pas

Je suis paniquée, mais devant moi, ma mère me regarde avec des yeux ronds

Je m’en vais, je ne veux plus y penser

Deux jours s’écoulent

Et je découvre le guet-apens qu’on voulait me tendre

Déjoué in-extremis par ma maman

Coïncidence troublante ou rêve prémonitoire

Je ne souhaite pas vraiment le savoir

Des fois que je replonge dans ce tourment…