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Ma vision surréelle de Toi par w

Ma vision surréelle de Toi

      L’ombre opaline de ton âme se reflète en incandescence sur le miroir fluctuant d’un lac de ténèbres dont la surface se ride de sillons expressifs. Au loin, dans le firmament de ton être, se dresse une colline chancelante recouverte d’un duvet cuivré où paisse apaisé un mouton chatoyant dont les ailes dilatées s’allongent dans l’horizon de la plénitude. L’univers de ton être se contracte en un orbe clair-obscur duquel émane une onde subtile où se lovent chagrins et joies en un mélange étrange dans lequel anges et démons se marient et donnent naissance à un toi de paradoxes. Tu es jour déclinant dont les mains lumineuses caressent la peau de tes ressentiments, tu es nuit gravissante dont l’éclat sombre se dépose sur l’océan sans soucis de la paix enfin trouvée. Les quatre éléments se déchaînent dans un monde de sérénité : l’eau de tes larmes s’arrache d’un sol de solitude et s’envole au plus profond d’un ciel d’amour où des nuages de partage s’étendent plus loin que l’éternité, la terre glaise où se gravaient tes pas d’errance se solidifie soudainement et laisse le lisse d’un lys s’accroître et recouvrir ton paysage du parfum savoureux du bonheur, le feu filandreux de tes rages de ravages s’estompe sous la rosée fanée d’un temps passant où trépassent les rapaces d’un autrefois maintenant si loin de ton présent, l’air impur d’un hiver de brouillard dans lequel étouffait ton enfance se dissipe en un éclat aveuglant afin de générer un soleil existentiel dont les rayons embaument tes cicatrices de baisers ardents de sentiments amants. Si tu ne fus jamais, tu es à présent, et tu seras pour toujours. Toi…

      Dans des sabots de coton tes racines anguleuses à cinq branches grimpent vers les cieux de tes jambes. Des jambes aux reflets de méthylène qui se tortillonnent inlassablement et s’élèvent jusqu’à la plateforme instable des tes hanches d’anges. Fasse que fesses fussent farandoles folles de ses regards qui scrutent, s’incrustent et que d’un P du Q d’R vicié. Tes reins éreintés ont sueur, rivière d’extase qui coule le long de ta colonne verbetérale et plonge dans la marée amère de ta nuque aux petits roseaux sauvages qui se gondolent érotiquement. Du côté obscur de la lune, sous un marais vertical de lombrics assoiffés, une molle crevasse d’astéroïde peint les lignes ondulées du délice de la langue. Puis le plaisir salivaire des sens escalade un champ de bataille mou et rosâtre afin d’aboutir sur les ruines fumantes de deux obus au métal corrodé dont les pointes salaces s’élèvent dans le firmament extatique. Là, tout se gâte car l’on goûte, gouttes après gouttes, ta glotte gluante qui s’agite. Après une dune d’infortunes, l’œil voyeur se dépose délicatement sur la double piste moelleuse de tes lèvres dont le tressaillement engendre une nuée de rayons électriques qui éclairent l’horizon. Aux tréfonds de cet horizon se dresse les deux entrées de ta grotte nasale desquelles s’extraient en furie une nuée de méduses visqueuses qui prennent leur envol et s’enfoncent dans les profondeurs âcres d’une mer solaire. Par delà cette caverne aux narines palpitantes, sont lovés dans leur écrin filandreux tes orbites stellaires dont les iris hérissés tournoient en une danse sauvage. Après avoir franchi une plage ridée tout de grains de sables saumonés, le navire des soupirs se dépose et glisse sur le fleuve ardent de ta crinière dont chaque vague est une clameur de beauté. Toi…

      Goo goo g’joob ! De mes yeux grands fermés j’écoute le silence tonitruant des montagnes mauves dont les cimes s’arabesquent de rousseur par delà une rivière de nuages phosphorescents. Flottant à côté de Lucy dans le ciel avec des diamants, j’observe en contrebas se mouvoir puis s’onduler tes hanches dans le nectar subtil des désirs qui s’assouvissent. Descendant de mon étoile écarlate, je chevauche ma licorne ailée tout en plongeant dans le grand vide, avant d’atterrir dans la crevasse tendre de ton nombril qui se meut sous la cadence démente du démon du ravissement sexuel. Là, je gravis la pente de tes émois, puis j’aboutis à une terre fertile immense sur laquelle je me mets à déambuler ; et je flotte sur un gigantesque champ de fraise pour toujours le long duquel je m’enivre des senteurs féériques d’une rosée nocturne. Je me sens si près de toi, ici, rien que pour toi. Même si Paul est le morse, je demeurerai pour toi le chevalier à l’armure aux armoiries d’amour et de tendresse. Et je sais que tu sais que je sais que mon cœur au cristal fragile ne bat que pour toi

Mandarine ; ambre, renard.
Brique ?
Tango !
Safran

      Sur les eaux déchaînées d’un océan de peines insondables, dans un brouillard d’obscure clarté aliénée, notre radeau de survie, battant pavillon de désespoir commun, tangue et chavire, avant de s’enfoncer au cœur de ce précipice de désillusion. Et coule notre amour de lumière dans le vortex endiablé d’une passion brisée. C’est en traversant le miroir de nos effrois que nous pénétrons langoureusement dans l’univers désagrégé de nos émois d’autrefois. Et moi en toi n’est plus que souvenirs cicatrisés de la jouissance oubliée. Mais du nous ne demeure plus que le je séparé du tu, deux particules déchiquetées qui, au gré du tumulte brûlant de la haine tournoyante se séparent, puis s’éloignent à jamais. C’est une belle journée pour que le je torturé meure, quand le tu implacable ne sait donner son pardon. Et de sous ma tombe d’infortunes, je balaie le firmament de l’obscurité de mon épée de folie sous tes yeux aveuglés. De Mon Q.I. enténébré qui est en larmes se répand la lave âcre du regret éternel dont la pestilence carbonisée brûle ma peau de souffrances. Mais les aiguilles du temps fondent en toute lenteur, puis coulent le long de la paroi dorée de nos corps qui se retrouvent. L’adieu austère, dans sa chrysalide de violences enflammées, vient de se transformer en un bientôt de bonheur retrouvé. Et ce sera sous un azur orangé que mon moi désireux retrouvera ton toi de passions exacerbées. Ton corps d’épices savoureuses se mêlera alors au mien dans l’écrin translucide et molletonneux de notre amour en renaissance. Toi…

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Coup de cœur : 9 / Technique : 7

Commentaires :

pseudo : iloa

Passionnant ? Oui.../ Magnifique ? Oui...

pseudo : w

iloa ? Oui... je te remercie pour ton gentil commentaire. C'est un texte qui date déjà de près de huit mois mais que je n'avais pas encore eu la possibilité de placer sur mytexte. Bisous

pseudo : féfée

Quelle inspiration ! CDC

pseudo : BAMBE

Géant!!!! CDC

pseudo : w

Une petite odyssée dalienne dans l'espace sans fin d'un rêve inachevé... Merci beaucoup à vous deux.