Ploc, Ploc, Ploc
Le sang coule sur le carrelage, inondant la belle salle de bain de sa mère.
Ploc, Ploc, Ploc
Le sang coule dans l’eau, goutes par goutes, douleurs par douleurs.
Il n’arrête pas de couler, traçant des cercles concentriques. Il y en a tellement. Il se repend, s’insinuant dans les recoins, comme la souffrance qu’elle ressent, celle que personnes ne voit et qui la ronge de l’intérieure.
Assise seule dans sa baignoire, le bras pendant sur le rebord, le recouvrant d’un pourpre délicieux, Sarah pleur. Elle a les yeux inondés de larmes et le cœur en morceau depuis bien trop longtemps. Dans son autre main elle tien un petit objet. Les si jolie ciseaux de couture que ça maman utilise pour broder. Que dira telle quand elle retrouvera sa fille, avec, dans la main ses outils de travaille. Voilà les pensés de Sarah à cette instant : ‘’comment maman réagira ? Est-ce qu’elle sera triste ou fera t’elle encore comme si je n’existais pas ?’’
Et puis ses pensé se brouilles et elle commence à oublier. Sa main tenant les ciseaux se pose de nouveau sur son bras et trace un parfait sillon sur sa peau blanche, ouvrant une nouvelle blessure et libérant sa douleur. Sarah aime cette sensation de brûlure sur sa peau, cette douleur si puissante quelle fait disparaitre les autres, celles qui compriment son cœur, et l’empêche de respirer.
Elle ne ressent plus de peine, elle ne ressent plus grand-chose. Son corps est engourdi, comme flou. C’est larmes ne s’épuisent pas, elle coule dans l’eau parfumée comme une rivière rejoindrai l’océan, disparaissant dans les profondeurs rouges. Ses cheveux autrefois si beaux goutes comme le sang de ses poignés sur sa poitrine découverte, parsemant sa peau de frissons. Son corps glisse lentement dans la baignoire, l’eau recouvre ses oreilles, produisant un son apaisant. L’odeur des bougies ce répandant dans l’air, comme des volutes de fumées. Cette sensation de plénitude est apaisante. Tout est calme, il ni a que le bruit de l’eau et du sang goutant sur le carrelage.
Ploc, ploc, ploc …
Sarah plonge toute sa tête sous l’eau, elle veut que tout finisse, que tout disparaisse. Elle veut que la douleur arrête de dévorer sa poitrine, que le monstre qui se cache en elle ne lacère plus son cœur à cou de crocs.
Le souffle lui manque, elle se calle au fond de la baignoire, mais l’eau lui fait mal. Et puis au dernier moment elle se dit qu’elle ne veut pas en finir comme ça, que c’est trop bête, que tout ne peut pas être si nul. Qu’elle peut réparer sa bêtise. Mais la pression de l’eau est trop forte et ses forces trop faible pour remonter a la surface. Un bruit retenti, résonnant dans l’eau. Elle ouvre les yeux et regarde le plafond, toutes les lumières son allumées, puis un cri est poussé.
Sarah ne voit plus rien, elle s’endort lentement quand une personne la tire de la baignoire, tachant sa chemise de rouge, mouillant son pantalon. Elle n’a plus de force, se laisse balloter dans les bras de sa mère, qui l’implore de rester en vie.
Ploc, Ploc, Ploc
Le sang coule encor si fort.
Sarah ouvre ses yeux et les fixe à ceux de sa mère- en un regarde d’excuses- qui continue à lui crier de respirer, de respirer encore et toujours.
De respirer …
Ploc, Ploc, Ploc
Le sang ne coule plus.
Ploc, Ploc, ……
Son pou ne bat plus…
Ploc …
Son cœur non plus …
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Style : autre | Par Luna-lune | Voir tous ses textes | Visite : 338
Coup de cœur : 7 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : Karoloth
Bravo !
pseudo : féfée
Encore une fois prenant et très bien écrit. J'adore ton texte ! cdc
pseudo : PHIL
puissant et prenant
pseudo : Luna-lune
Ho merci !
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