Tes cheveux tombent en lambeaux. Ton front paraît immensément abîmé. Tes yeux sont vides , vides d'émotion , vide de vie , leurs pupilles dilatées. Tes paupières sont closes mais tu comtemples pourtant de stupéfaction le ciel bleu où volent quelques anges. Ton nez essaie de mettre un nom , une image sur l'odeur légèrement parfumée de ce cloaque. Tes joues bleutées transmettent l'horreur de tes jours heureux. Ta bouche si délicate représente à son tour les pétales de lys piétinés par la pluie qui s'abbat à cet instant même. Tes lèvres sont l'envie , la passion , le désir , l'innocence d'une petite fille vêtue. Ton menton quand à lui divulgue en toute discrétion son ressenti. Ta légère fossette posée sur lui règne ainsi comme une déesse. Ta peau est fraîche comme l'herbe après une tempête , elle est pâle , aussi pure que de l'eau de montagne : on voit en elle le bébé vivant auparavant. Ton visage se regarde parmis les grands , demeurant ainsi comme un Dieu dans son couvant.