La pluie coule le long des vitres, les éclaires frappent la terre et éclairent le visage de Sarah. Comme ça aurai pu être beau. Vous savez elle ne veut pas ce qui va arriver. Elle ne veut pas vraiment partir, seulement elle ne le sait pas encore. Les perles d’eau salée qui coulent de sa joue au tapis ne veulent pas arrêter de tomber. Il y a comme un bruit sourd, comme un cœur qui en peut plus de se battre. Peut-être que l’orage n’est que passager, mais après son départ tout le monde se souviendra des dégâts qu’il a provoqué. Vous savez elle était belle Sarah, avant …Avant qu’elle sombre, avant qu’elle colorie ces paupières de noir, avant les piercings, avant la tristesse dans ses yeux, avant lui, avant …

Maintenant il n’y a plus de lui, il n’y a plus de Sarah. Elle est partie, déjà. Elle sans lui. Lui sans elle, ça n’existe pas. Elle ne vit plus, elle survie. Elle attend. Quoi ? Qui ? Lui peut être ! Non lui est déjà mort. Elle attend de se retrouver, de sourire. Elle attend de vivre à nouveau, tout en sachant qu’elle n’y parviendra pas. Alors elle sombre, encore, toujours plus loin.

Elle ouvre la fenêtre, il pleut toujours. Les éclaires frappes le ciel a coup de poing. Elle a mal, si mal, trop mal. Elle ne respire plus depuis si longtemps, elle ne fait qu’attendre, attendre la délivrance. Sarah laisse échapper un sanglot, elle se rapproche du bord, ses pieds nu on si froid. Le vent emmêle ses cheveux autrefois si blond, désormais si noir. Elle regarde le ciel, ça lui brise le cœur. Il est si loin, tellement loin d’elle.

On ne voit pas toujours la détresse qu’essaient de nous souffler ceux qui ont mal. Pourtant ils le crient si fort. Sarah a crié, hurlé sa douleur mais personne ne l’a entendu.

Elle était belle Sarah…

Elle était heureuse.

Elle était grande dans ses bras.

Son pied avance, son cœur bat si fort. La pluie tambourine sur le sol, comme un cœur de tam-tam.

Elle entend son nom, elle se retourne et aperçois sa mère.

Son pied glisse, ses larmes coulent …

Un cri et …

La pluie a cessé de tomber.