Bien évidement il en avait mare de boire. Sa vie été fichue mais qu’est ce que cela pouvait lui faire maintenant ? Il trainait dans les boîtes de nuits, se fourvoyait dans la pire des débauches. Passant d’un lieu sordide à un autre accompagné de filles dont il ne connaissait même pas le prénom.  Il l’avait perdu. Perdue à tout jamais.

Quitté ! Oui elle venait de rompre ce samedi  14 mars 2010, le jour de leur anniversaire de rencontre. Pourquoi ? Parce que ces frasques commençaient à lui peser sur le système. Se trimballer avec une bouteille humaine non merci. Encore sa elle avait pris sur elle au début. Mais savoir qu’il la trompait fut la goutte de trop.

 La première année été tout ce qu’il y avait eu de plus formidable. Des sorties en amoureux au cinéma, de tant en tant avec des amis. Des diners aux chandelles dans leur coquet appartement ou encore des repas pris dans des restaurants luxurieux. Oui tout se passé bien. Jusqu’à ce fameux soir où tout bascula de travers. Son licenciement.

Oh bien sur elle l’avait aidé à remonter ce quelle voyait venir comme une dépression. Mais son combat avait-il vraiment un sens ? Oui elle se défendait bec et ongle pour parvenir à sauver ce qui pouvait rester de son couple. Elle se mettait de côté pour l’accompagner à avancer. Mais rien n’y faisait. Il s’enfonçait chaque jour un peu plus dans un mutisme désarmant. Dans un tourbillon qui ne prendrait fin qu’avec la sienne. Survivrait-il?

C’est ce qu’il se passa quand un matin, il ouvrit difficilement les yeux. Une lumière blanche absolument éblouissante les lui fit refermer tout de suite. Des sons lui parvenaient, incompréhensibles comme des murmures. Seule une voix claire lui dit, quelques secondes plus tard :

-          Mattiew ? Mattiew est-ce que vous m’entendez ?

Une pression sur mon bras, une paupière soulevée ne me laissant voir qu’un voile noir et des palpations au niveau de mon ventre. Je voulais me manifester, montrer que j’exister encore. Trouver la force de leur dire que je voulais vivre. Profiter d’une vie dont j’avais bafoué les principes les plus basiques.Que j'avais pris le temps de réfléchir. Mais rien ne semblait marcher. Puis un son strident retentit !

-          Docteur Mitchell, il est tombé dans le coma !

Ce fut la dernière chose que je compris avant de sentir mon cœur arrêter de battre. Je su que j’avais tout perdu.

-          Non attendez ! docteur ! son cœur semble vouloir repartir.

Deux ans plus tard, je sortais de cette maison de repos. J’avais récupérer de mes tourments. Je me souciais désormais de ma vie. Le sexe, l’alcool n’étaient que des moyens de perversions pour arriver a la notion suprême qu’il fallait profiter de la vie, que d’autres occasions finiraient par se présenter et qu’il ne fallait pas désespérer.

Il avait la femme de sa vie à retrouver, un bonheur à reconstruire. Que de bonnes choses dans son avenir.