Lorsque l'on vit ces choses,

on ne peut en sortir indemne.

La vie nous tient dans ses mains,

nous qui sommes suspendus à ses caprices et méandres,

des plus beaux aux plus impitoyables,

tantôt douce, tantôt violente,

et c'est en partie grâce à ça que nous l'aimons, cette vie.

Cette existence tu t'en es chargé,

Tu l'as affronté, croqué et même renvoyé dans ses cordes.

Les autres, c'était ta passion. Souvent trop que de raison.

Tu pouvais en rire, en pleurer. Mettre des noms sur nos hantises.

Tu encaissais, sans jamais en démordre. Éternellement portée vers l'offensive.

Portée à l'attaque de cette existence qui était trop sombre à ton goût, et que tu voulais changer.

Tout comme tu as pu changer des larmes en de merveilleux sourires.

Tu me le répétait souvent : Prend le meilleur et jette le reste.

Le meilleur dont tu parlais, tu l'écrivais.

Les poèmes ou bien le livre que tu voulais écrire, pour marquer d'une pierre ton histoire.

Celle de ta famille, tes amis, tes tutelles. Bref, la mozaique d'individus qui formait et rythmait ton quotidien,

ceux qui furent la pluie et le beau temps.

Mais la vie est espiègle, et ses règles nous paraissent souvent floues.

J'ai été souvent déçu par tant d'injustices, par une vie qui me marquera à jamais.

Une vie que je ne peux souhaiter, mais que je ne rejettes pas tant je l'aime.

C'est celle-ci qui m'a construit.

On marche d'une pas hésitant vers l'horizon, la gorge serrée mais le cœur tellement confiant.

On positive, et gardons la tête haute. On veut écarter de nous la souffrance et les peurs.

Je garde en mémoire ta justesse, et ton immuabilité.

Ces mots qui font ta force et le courage qui a porté haut et fort les couleurs de ta vie.

Demain sera hier, plein d'amour et d'ambition.

On sera probablement amener à s'arrêter, à s'interroger sur le sens de notre actions, mais ne jamais reculer.

Nous serons en accord avec nous-mêmes, et c'est ce qui prévôt.

Maintenant, je regarde derrière moi, et admire le passé.

Désormais rien ne sera plus comme avant, c'est une évidence,

mais elle aura fait ce qui lui semblait juste, c'est indéniable.

Le chemin n'est pas pour autant terminé, il ne fait que commencer,

ce chemin s'ouvre à une immensité de possibilités que nous devrons saisir.

C'est quand on a plus d'espoir, qu'il ne faut désespérer de rien.

Bien à toi, ma maman que j'aime.