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Une nuit d'été par Mancini Armelle

Une nuit d'été

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Ne serait-ce qu'un instant qui dure l'éternité ?

l y a un moment où l'on sature de tout. La moindre petite chose parait être une montagne insurmontable, un océan sans limite. Se regarder dans le miroir et voir le néant au fond de soi-même, c'est dur. Les autres semblent avancer, marcher, sans se retourner, alors que l'on est bloquée sur place, les pieds encastrés dans le sol. Repliée à l'intérieur de soi, dans un gouffre sans fin. Chaque pas est un défi de plus. Ainsi se déroulait ma vie. Plus incertaine de jour en jour. Je ne sais ce qui me poussait à me lever tous les matins, mais je le faisais. Certainement pas pour moi... ou si... peut-être. Allongée dans mon lit, je regardai le plafond, les yeux à peine ouverts, pas décidée à bouger d'un seul centimètre. Je me frottai les paupières machinalement, tout en tentant de faire le vide dans mon esprit. Oui, il me manquait. Atrocement. Il était quelque chose de si précieux, un tout, ce petit quelque chose qui reliait mon corps et ma vie, ensemble. C'était lui. J'étais moi. Et nous formions un tout. Une histoire censée être invincible dans le temps, envers et contre tous. Mais cela faisait quelques mois déjà qu'il m'avait quitté. Pour partir à l'autre bout de la France, pour se réinventer une nouvelle vie. Mais... ce n'était pas moi, sa vie ? Son univers ? Je me sentais incapable de me relever d'un tel coup de poignard. Je n'osai faire un geste, pour éviter le rappel d'un souvenir encré en moi, d'une marque qu'il a laissée sur ma peau ou d'un simple baiser. Je survivais dans l'espoir qu'il revienne un jour. J'aimais me voiler la face, me faire du mal, toujours en y croyant si fort, que ça en devenait pathétique. Je me levai tout de même, dans le noir, sans savoir où mettre les pieds. J'avançai à pas feutrés, prenant la direction que je connaissais par coeur, surtout depuis qu'il y avait marché. Une douche me remit complètement les pieds sur terre ou me les enfonçait davantage. Je pris quelques instants pour me regarder dans la glace, toute dégoulinante d'eau. Qui est cette fille ? Est-ce vraiment moi ? La buée fini par recouvrir totalement le miroir, fini de cacher ce qu'il restait de moi, pour nier l'évidence. Mais j'étais bornée. Aux "ça va ?" incessants, je répondais toujours oui, par fierté. Souffrir par amour ? Jamais. Ne pas s'abaisser à ce niveau, à toutes ces filles qui pleuraient au moindre choc émotionnel, à la moindre rupture. Autrefois, ça me faisait rire de les voir dans un état pareil, je riais cruellement de ce que je pensais être ma force de caractère : "Moi, je ne suis pas comme vous, personne ne me fera souffrir et surtout pas quelqu'un qui se dira m'aimer. Ma vie ne dépendra jamais de personne, je serais toujours libre de partir quand je veux et de me détacher de n'importe qui." Stupide prétention que de se croire au-dessus de tout. Je n'ai pas échapper à la règle, histoire que le destin me remette sur le droit chemin. J'avais réfléchis à tout ça en m'habillant, ne trouvant rien à me mettre, semblant de plus en plus moche à chaque changement de tenue, me sentant salie d'avoir pu imaginer vivre un conte de fée.

 

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Style : autre | Par Mancini Armelle | Voir tous ses textes | Visite : 409

Coup de cœur : 12 / Technique : 9

Commentaires :

pseudo : Flo\'

Armelle mon amour. Tu écris comme une déesse. JE T'AIME ÉPOUSE MOI x)

pseudo : Neko

Mon dieu j'aime j'aime j'aime encore plus !!!! Moi aussi je peux t'épouser ? xD Tu écrit vraiment trop bien même plus !