Dans un monde où régnait le chaos et la crainte , parmi la sécheresse des sols et l’aridité des cœurs , naquit l’histoire d’un amour condamné , comme éclot le nénuphar sur les eaux croupissantes d’un marrais .

Sur les plateaux français , la verdure se faisait reine en se dénudant telle une odalisque devant son seigneur . Les forces militaires allemande étendaient leur règne au fur et à mesure que le temps passait . Le ciel Français où se tissait les plus belles idylles de la terre , se couvrit soudain de rapaces blindés : sa limpidité azurée fut  zébrée de trainées de poudre.

Alors que le soleil s’enlisait inexorablement , l’armé allemande brisait les milliers de familles restantes , séparant ainsi , les parents de leur progéniture . Chaque tentative d’évasion ou de résistance était  récompensée par une mise à mort immédiate.

Soldant le matin , geôlier le soir , Marc était chargé de surveiller le couloir de la mort . C’est à ce moment là qu’il l’a vit, Rose . Rien que son nom le fit succomber .

Leur prunelles s’accrochèrent pour ne plus se lâcher . Reprenant ses esprits , il l’a dirigea vers sa cellule .

Et elle restait là , à regarder de derrière les barreaux , le jour se noyer au fond des collines . Elle trouvait dans ce naufrage une sourde vaticination qu’elle ne saurait cerner , mais qui l’atteignait au plus profond de son âme . Les lumières miroitaient sur le champs qui la rendait si jovial et euphorique . Elle se voyait libre , faisant le deuil de ses parents . Ce champs qui représentait la libération de tous ses instants de déréliction et de douleurs .

Marc avait la sensation de s’effilocher . Contempler cette beauté triomphal sans aucun espoir d’aide lui était insupportable .  A cet instant , il sentit ses pas le guider vers la geôle. Puis , d’un coup , l’ouvrit et guida la prisonnière vers « son paradis » à elle . Le seul endroit où pas une ombre de nazi ne subsiste : seul lui et elle dans le silence et la prospérité totale , avec le goût de la solitude et de la contemplation qui naquit dans leurs cœurs , avec les sentiments expansifs et tendre fait pour être son aliment . Le tumulte et le bruit les resserraient et les étouffaient . Pour elle , il avait la plus belle âme qui soit , encore plus belle que ses traits incomparables ou que son corps de statut .

Chaque soir  , ils restaient assis , à regarder le ciel riant . Ils étaient sûr que cette soirée d’été se faisait belle pour eux.

Un jour , alors que la nuit se préparait à mettre les êtres et les choses dans le même sac , ils décidèrent de prendre leur envole , en évitant un monde chaotique , fait de brutalité et d’invraisemblance , saigné à blanc par un enchainement de guerre , un monde déserté par ses saints , et que les prières les plus ferventes semblent incapable de ramener à la raison  . Un monde où celle-ci s’émiettent  dans  , sentant la furie des mitrailles .

Ils coururent  pendant des nuit la brise fraiche contre leur visage . Ils étaient l’extase dans son ivresse absolue . Et puis , d’un coup , leur joie , leur joie , leur bonheur , le mutisme de la foret fût rompu .

Devant lui , deux français braquant leur fusille menaçant sur lui .  Il leur parla de sa voix tremblante . C’est ainsi qu’il su que la liberté tant espérée par des milliers de Français fût acquise , à l’instant où Hitler mit fin à sa vie . 

Quelques jours après la libération , ce fût l’enterrement du corps de sa dulcinée ,  dans « leur paradis à eux » , leur « monde à eux » , où régnait l’amour absolue . « LEUR CHAMPS » .