Sur ce quai de gare
Le jour peine à se lever
Je devine dans ton regard
Un soupçon d’anxiété
Le vent souffle violemment
Le froid me tétanise
Un drôle de sentiment
Me rend muet, me paralyse
Je ne trouve pas les mots
Que je voudrais te dire
Je me sens pataud
Alors j’esquisse un sourire
Tu t’approches de moi
Pour réclamer un baiser
Je te serre dans mes bras
Et j’entends le train siffler
Juste le temps de goûter
La douceur de tes lèvres
Déjà tu dois te précipiter
Et mon esprit s’enfièvre
Je te regarde t’éloigner
Avec un pincement au cœur
Je me sens comme abandonné
Le pincement se fait douleur
Un petit signe de la main
Et tu disparais dans ce wagon
Tout au bout de ce train
Moi je reste à quai, comme un con
J’ai des larmes aux yeux
Je suppose que c’est le vent
Il vaudrait peut être mieux
Que je m’en aille doucement
J’ai horreur des séparations
Même de courte durée
Le week end va être long
Je puis te l’assurer
Tu me manques déjà
Je viens de quitter la gare
Je erre de ci de là
Le regard vide hagard
Arrivé à la maison
Je prends conscience du vide
Que crée cette situation
Il règne une atmosphère insipide
Mais le plus dur reste à venir
Ce soir à l’heure du coucher
J’aurai du mal à m’endormir
Sans ta présence à mes cotés
Sans parler du petit matin
Triste et sans saveur
Sans un gros câlin
Enrobé de douceur
Vivement dimanche soir
Que je puisse enfin
Sur ce même quai de gare
Respirer ton parfum
Ta présence m’est complice
Ton absence m’est supplice
Samsara…la réincarnation
Avril 2010
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Style : Poème | Par samsara | Voir tous ses textes | Visite : 799
Coup de cœur : 11 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : Allover
très bien ecrite cette séparation et sa douleur. cdc
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