A travers la fenêtre du bus
Je veux regarder les personnes qui bougent
Mais je n’arrive pas à en fixer une seule
Il y en a partout en heure de pointe
Quelques-uns la baguette sous le bras
D’autres qui traînent la patte
On se demande d’où ils viennent
On essaye d’imaginer où ils vont comme ça en courant
Et on oublie, c’est comme ça
On oublie tout, on ne pense plus qu’à soi
Et je vois cette femme avec son sac à dos
Elle est jeune et belle, elle erre dans la rue
Les chaussures abîmées, le visage taché
J’ai bien envie de descendre du bus
Pour la sortir de là, et la sauver
Mais comme tous les autres elle passe devant mes yeux
Et je l’oublie elle aussi
Comme je regrette d’avoir pris ce bus
C’est comme si j’avais fait le tour des malheurs
Merci pour la visite guidée
Demain je vais marcher à pied
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Style : Poème | Par batoule | Voir tous ses textes | Visite : 461
Coup de cœur : 7 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : lutece
...mais même à pied on croise le malheur!!!
pseudo : batoule
je sais bien lutèce, mais peut-être que je me sentirais moins passive devant la misère...
pseudo : dees_d_amoure
je croie que lutece a raison lol ! j ai adoré ta narration et description ... ON EST IMPUISSANT devant la misérable vie
pseudo : Mignardise 974
on ne peut pas rester passif face à la misère ; il y a toujours un moment où la misère des gens fait écho à nos malheurs et sans le vouloir, on la regarde de plus près. J'ai toujours vu errer cette sordide humanité et chaque fois, elle m'émeut.
pseudo : malone
j'ai adoré cette idée du bus qui passe devant la misère humaine sans s'arrêter! bien joué Dame batoule CDC et au plaizir demoizelle...
pseudo : batoule
Merci à tous pour vos coms lutece, dees_d_amoure, mignardise 974 et malone Au plaizir
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