J'ai aimé un homme sensible et vrai,
Qui, son regard coulé dans le mien, jusqu'à la fin de ma vie me chérirait,

J'ai donné mon coeur à un homme doux et sincère,
Des sentiments si purs, si beaux, seuls sur terre,
Nous avions occulté l'adultère,
Pourtant si vil, mais à notre passion nécessaire,

Cet homme s'est abreuvé à mon coeur si généreux,
Sans limites s'est nourri de ces moments délicieux,
Il a puisé sa force dans la grandeur de mes sentiments,
Et me laisse, à ce jour, vide et sèche telle la mue d'un serpent,

Au fil des mois, des ans, cet homme chéri a disparu,
Ces véritables desseins mis à nu,
A la gloire professionnelle tant convoitée est parvenu,
Au prix d'un amour sacrifié et perdu,

Cet homme qui, un soir de novembre,
Avait remis en moi son coeur pour ne plus le reprendre,

Mais fort de notre belle expérience, un autre coeur a séduit,
Et dans sa faiblesse, à grand renfort de mensonges, persiste dans le déni,

Pourquoi tant de souffrance infligée ?
Pourquoi tant de mépris et de cruauté ?

Un amour si vrai peut-il migrer d'une telle manière ?
Après avoir tout donné à l'homme que je croyais sincère,

Je peux vivre sans toi mais je ne suis pas heureux sans toi
Telle était sa maxime encore le dernier mois,
Sincérité mais non vérité,
Cet homme a-t-il vraiment existé ?

L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un poison qui s'appelle l'oubli,
Qui se distille lentement au fil de mes jours et mes nuits.

Fabienne