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Serkins Mania partie 2 par blinhugo

Serkins Mania partie 2

La voiture balai était une DS, Erwan avait tenu que la voiture soit recouverte de tous ses articles qu’il avait écrit au Monde, pour symboliser Christie avec humour, il avait fait marquer à plusieurs reprises « Pimbèches » en rose fluo. La pancarte « Just Maried » se trouvait sur l’arrière de la voiture. Plusieurs tartes aux pommes en papier étaient collées sur les portières pour représenter le film préféré de Guillaume : « American Pie », une très vieille séries de films des années 2000.

 

Ce jour là, Christie avait fait une tarte aux pommes pour les garçons, d’ailleurs c’était il n’y a pas longtemps, quatre mois tout au plus. Alors qu’Erwan et Guillaume attaquaient leur part, Erwan dit « Tu sais mon fils, à chaque fois que je mange une tarte aux pommes de ta mère, cela me transporte dans un film qui a marqué mon enfance : « American Pie » ; c’est son symbole, la tarte aux pommes » .La semaine d’après Erwan avait fait visionné tous les films à son fils qui avait tout de suite adoré.

 

Ensuite sur le toit pour symboliser Martin des avions de chasses en métal étaient fixés dessus. Comme son frère il montrait un grand engouement pour les avions, mais lui, voulait être pilote de chasse.

Erwan s’adressa à Christie :

-         Chérie notre vin d’honneur est au parc du château et l’embarquement est à 18 heures

-         L’embarquement ? s’étonna Christie

-         Oh, oui, excuse moi Christie, euh Diana, j’avais oublié de te dire que nous passions le mariage sur un bateau avec tous les invités, je ne sais pas pourquoi ça m’étais sortie de la tête ! dit il avec un grand sourire.

Ils se rendirent au parc du château pour le vin d’honneur, les klaxons des motos s’élevaient dans le ciel,  tout le monde n’était pas encore là mais il y avait déjà une centaine d’invités. Dès l’entrée dans le parc Erwan fut transporté à ce fameux jour où il avait passé une après midi avec les Pimbèches. Ce fameux jour où il avait fait une erreur envers Samia. Il revenu en 2029 quand Léopold brancha sa fontaine à Punch, il avait fabriqué cette fontaine avec son fils quand Erwan avait dix ans. La fontaine mesurait une cinquantaine de centimètres. En partant du haut on pouvait voir un placard factice bleu, en dessous se trouvait un miroir. Puis des petits carreaux de faillance bleu et blanc ornaient la fontaine. Pour finir un petit évier servait à récupérer le précieux breuvage. Léopold et Erwan étaient très fiers de la fontaine qu’ils avaient fabriqués ensemble. Léopold adorait boire, ce qu’il ne plaisait pas toujours à Marion, tous les invités parlaient, Paul prit Erwan à part :

-         Erwan, écoutes, je te crois maintenant au niveau de ces menaces, puisque que maintenant, elle me concerne, regarde j’ai reçu un S.M.S. :

« Monsieur Serment, on vous avait demandé de stopper ce mariage n’est-ce- pas ? Apparemment, vous ne nous avez pas écoutés… Si dans 24 h vous avez continué ce mariage, nous serons obligés de tué votre meilleur ami, Paul. Au revoir Monsieur Serment

Le représentant de Peter sur Terre »

-         Je n’en plus Paul !

-         Oui je crois que l’on doit se rendre à l’évidence, ils sont revenus … Que vas-tu faire ?

-         Bah, attends, je ne vais pas me laisser faire par une lettre et un S.M.S. t’en passes quoi ?

-         Je pense qu’il faut tout arrêter … Il ma menacé … Je vais mourir si on continue …

-         T’inquiètes … Je viens d le dire, viens on va rejoindre les autres

Ils rejoignirent les invités puis Paul alla parler à Samia, en lui montrant son portable, il lui racontait sûrement ce qu’il venait de dire à Erwan, pensait le nouveau marié. Le vin d’honneur se finit dans le calme et ils se rendirent au bateau pour embarquer sur le bateau, la voiture balai était conduite par Paul à sa droite se trouvait Samia et sur la banquette arrière se trouvait les nouveaux mariés. Ils se retrouvèrent devant l’immense bateau, Erwan prit un micro :

-         Voila Diana, c’est le lieu de notre mariage j’espère que ce sera le plus beau mariage de ta vie !

-         Je n’en doute pas mon amour et elle l’embrassa pour la vingtième fois de la journée.

-         Je propose de vous faire visiter le bateau.

Erwan emmena une partie du groupe dans les recoins du bateau, d’autres s’étaient déjà rendu au bar, il commença par présenter les cuisines.

-         Voici les cuisiniers qui seront à votre service durant tout ce week end.

Dix hommes en blouse blanche et coiffés d’une toque se trouvaient derrière les fourneaux. La cuisine était entièrement équipée d’appareil en inox, elle était aussi entièrement blanche. La cuisine était extrêmement grande, elle prenait un étage du bateau ! Les cuisiniers s’exerçaient déjà à fabriquer nombres de gâteaux représentant les différentes activités que l’on pouvait faire sur le bateau, aussi certains représentaient les sept merveilles du Monde. Par exemple on pouvait apercevoir dans le fond de la pièce, les pyramides de Gizeh en pain d’épice ou encore le colosse de Rhodes en chamawlo.

-         Si nous continuons par les chambres proposa Erwan.

Il les emmena au septième étage, les chambres faisaient a peut près cinq mètre carré chacune, et pouvait accueillir deux personnes. Elles étaient toutes construites sur le même modèle : deux petits lits de camps, une table et un lavabo. Erwan n’avait pas voulu faire plus grand, il y avait déjà quatre salles de bain par étage, doit on rappeler qu’il en faisait une vingtaine. Erwan se répétait souvent qu’il en avait peut être trop fait… Là la plupart des invités déposèrent leurs sacs dans les chambres. Après une heure passée au septième étage, Erwan emmena ses invités sur le pont. Comme l’avait annoncée la radio, la mer n’était pas très calme et le ciel était gris, le bateau était extrêmement long, pour parvenir au bout ils mirent une petite dizaine de minutes. Quand tout le monde fut arrivé Erwan dit :

-         Vous demandez sûrement ce qu’est ce grand bâtiment, eh bien j’ai fais construire un petit Colisée sur le pont du bateau en effet c’est ici que vont se dérouler les premières Olympiades Sermentiques

Dans son enfance, Erwan s’était beaucoup intéressé à la Rome antique, en troisième il avait effectué un voyage en Italie, depuis ce voyage, il avait toujours rêvé d’organisé ses « propres » jeux Olympiques, cela allait se produire. Le Colisée avait représenté a peut près 25% du budget total, il était construit en pierre et faisait cinquante mètre de largeur. Erwan avait prévu d’organiser un certain nombre d’épreuves le deuxième jour, tel que la course de char ou encore les combats de gladiateurs, le spectacle sera évidement réalisé par des professionnels. Au dessus du Colisée se trouvait un écran géant.

Il fit visiter les autres lieux tels que le Bowling, les discothèques ou les cinémas. Ils se rendirent enfin dans la salle de réception, il était dix huit heures. Pour accueillir 350 personnes, la salle se devait d’être grande. Les tables étaient disposées tels des alliances entrelacées.

-         Voila, je vous ai fait visiter le bateau, maintenant, faite ce que vous voulez, je vous rappelle que le personnel reste à votre entière disposition dit Erwan.

Il rejoignit ensuite Christie qui était plus belle que jamais dans sa robe :

-         Alors comment trouves tu le lieu de notre mariage

-         Erwan tu es fou, ça a du te coûter une fortune !

-         Mais non ne t’inquiètes pas ! Que dirais tu d’aller au cinéma ?

-         Eh bien, il passe quoi

-         Dirty dancing, ton film préféré, pendant ce temps je vais aller voir Paul.

Paul, lui, faisait une partie de bowling avec Samia, Erwan l’interpella :

-         Paul, je peux te parler ?

-         Oui, qu’est ce qu’il y a ?

-         Tu penses toujours qu’il faut stopper le mariage ?

-         Bah, tu sais, c’est vrai que tout ça, c’est bizarre, mais je pense qu’il ne faut pas s’inquiéter… C’est sûrement un canular

-         Oui tu as sans doute raison…

 

Vers vingt heures tout le monde se retrouva dans la salle de réception. La première soirée commença, Erwan avait voulu reproduire le mariage de ses parents. Tous les invités s’assirent à leur place, Erwan prit un micro :

-         Rebonjour tout le monde, ce soir, je décide de reproduire le mariage de mes parents au niveau de la musique, seulement, car au niveau du Menu, ce soir, c’est soirée Maghrébine. Il frappa dans ses mains.

Là, une vingtaine de danseuses du ventre entrèrent dans la salle sous un tonnerre d’applaudissement.

-         Je disais, ce soir on mange couscous, bonne soirée à tous, bonne appétit et merci d’être tous là, je ne vous en serais jamais assez reconnaissant.

Les cuisiniers emboîtèrent le pas aux danseuses accompagnés de nombreux de plateau. Ils servirent les invités qui engloutirent leurs assiettes. Pendant qu’ils mangeaient des danseuses du ventre dansaient encore. Vers vingt deux heures, un magicien qu’avait engagé Erwan arriva sur scène, son fils adorait la magie, Guillaume était au premier rang les yeux remplis d’étoiles. Le magicien était aussi charmeur de serpent, il était habillé comme Aladin, pour le premier il charma une corde qui sortait de son grand panier en osier. La mélodie qu’il jouait à la flûte rappela à Erwan un ancien jeu vidéo, la plupart des musiques était joué à la flûte traversière. On vu la corde se lever toute seul du panier et chatouillé le nez des enfants qui se trouvaient au premier rang. Pour le deuxième tour le magicien présenta un tour connu, seulement là, il ne prit pas son assistante pour rentrer dans le panier, il se balada dans le public et choisit Samia, elle n’avait pas l’air rassurée. Elle s’avança vers le panier et rentra dans le panier en osier. Le magicien commença à planter des épées dans l’osier, il fit sortir la main de Samia par le couvercle, la replaça et enfin mit le feu au panier, on entendu un grand boum et on vit entrer Samia par la grande porte, rayonnante.

Dans les mariages du début du 21ème siècle il y avait la tradition de la brouette, chacun des invités avait reçu un papier avec un objet à acheter dans l’après midi. Christie s’allongea dans la brouette et Erwan la poussa parmi les tables, la brouette était revêtu d’un drap blanc, des fleurs étaient dessinées et sur le côté, Erwan et Diana était marqué en vert. La récolte avait été bonne, Erwan avait de plus en plus de mal à pousser la brouette. Ils la vidèrent après une demi-heure. Mais au moment de sortir Christie de la brouette, Samia arriva en pleur :

-         Erwan, Erwan, on a un problème dans la cuisine !

-         Qu’est ce qui ce passe ?

Tout le monde regardait Erwan et Samia s’éloignés, ils parcoururent en courant les couloirs du bateau, quand ils arrivèrent dans la cuisine, les cuisiniers étaient affolés et Erwan comprit tout

de suite de quoi il en retournait, sur le mur, à côté des réfrigérateur, un grand S.K. rouge sang avait été dessiné à la main.

-         Je parlais avec les cuisiniers quand nous avons voulus nous rendre dans la salle de réception.

-         D’ailleurs, où est Nathan ?, dit Florent, un des cuisiniers, ça fait un moment qu’on ne la pas vu.

-         Là, ça devient très grave Samia, je le dis depuis le début, ils sont revenus.

-         Oui, je le crois aussi, je te laisse je vais prévenir Paul.

Les cuisiniers nettoyaient le sang qui avait coulé, pendant ce temps, Erwan se rendit dans la salle de bain pour se passer un peu d’eau sur le visage. Il arpentait les allées de lavabo qui s’offraient à lui. Il se rendit à proximité des baignoires. Là, le désastre se trouvait devant lui, Nathan était là, mort, du sang dégoulinait de son torse. Erwan arriva dans la grande salle tout affolé.

-         Paul, viens voir !

-         J’arrive que ce passe-t-il ?

-         Eh bien, j’ai retrouvé un des cuisiniers mort dans la cuisine !

-         C’est vrai, mais c’est horrible

-         Tu l’as dis, bon on fait quoi, on ne va tout de même pas dansé alors qu’il y a eu un mort non ?

-         Bah… Tu sais on ne va pas prévenir tes invités et si on les envois au lit tout de suite, il vont certainement s’énerver …

-         Oui, tu as raison, nettoyons le corps et conservons le quelque part, il doit être enterré dignement

Ils nettoyèrent la salle de bain, cachèrent le corps dans la chambre froide et revinrent dans la grande salle où toutes les tables étaient débarrassées pour commencer le bal, Erwan prit le micro et dit :

-         Maintenant dansons, Diana si tu veux bien prendre ma main, nous allons ouvrir le bal ! Paul, musique s’il te plaît.

Stéréo Love retentit dans la grande salle, bien sur tout le monde ne connaissait pas la musique mais Erwan vu Léopold et Marion sourirent. Les mariés commencèrent leur valse, tournèrent au milieu des invités, ce n’était pas trop le son d’une valse mais Erwan avait tenu que cette musique ouvre le bal. La soirée commença Paul passait essentiellement des chansons des années 90, Erwan adorait ces musiques, tel que l’Aventurier d’Indochine ou Cendrillon de Téléphone, il aurait tant voulu vivre à cette époque, pas seulement les années 90, ce qui aurait plu à Erwan ça aurait été de naître en 1950. Il aurait connu beaucoup de périodes musicale, le Jazz, les années 60 et surtout la fièvre du Samedi soir, mais il n’aurait pas connu Christie, ça c’était inconcevable. Vers trois heures du matin, les invités de plus de cinquante ans étaient partis se coucher, là Paul passa une musique des Beatles, « You’re going to lose that girl », ce n’était pas le genre de musique que préférait Erwan, néanmoins, il se replongea dans ses années collège. En quatrième il était parti en Angleterre, c’est là que son engouement pour le journalisme se déclara. En effet, Marc, le père de la famille qui l’hébergeait était journaliste radio. Un jour, aucune visite n’était prévue, Marc, décida d’emmener Erwan à la station de radio, il découvrit ce nouvel univers avec bonheur. Il se sentit tout de suite dans son élément, être à l’écoute des gens, les informer, c’est ça qu’il a toujours voulu faire ! La soirée se termina sur Kung Fu Fighting, une très vieille chanson disco des années 70. Le reste des invités alla se coucher, il était 6h30 du matin. Erwan avait beau s’être amusé, il ne cessait de repenser au pauvre Nathan qui fut tué sauvagement dans les toilettes. Le lendemain matin, les cuisiniers, encore troublés par les évènements de la veille, avaient quand même préparés le petit déjeuner. Personne ne savait que cette nuit, quelqu’un avait été tué sur le bateau. Erwan prit le micro pour la première fois de la journée :

-         Bonjour tout le monde ! J’espère que vous avez bien dormi, en tout cas Diana et moi, oui, on a un peu entamé notre lune de miel si vous voyez ce que je veux dire …

Tout le monde éclata de rire, Christie, elle, rougissait.

-         Je disais donc, vous vous rappelez, de la réplique du Colisée, sur le pont, eh bien, là-bas, aujourd’hui, vont se dérouler les premières Olympiades Sermentiques. Je vous donne donc rendez-vous sur le pont à 14 heures.

La matinée passa très vite, les différentes activités ne désemplissaient pas, bref, Erwan était le plus heureux des hommes. Vers midi, ils se baladaient sur le pont, quand il vu Samia, les yeux vides, pensives. Il l’interpella :

-         Bah alors, Samia, ça ne vas pas ?

-         Ce n’est pas ça, c’est que moi aussi, j’aimerais un aussi beau mariage tel que le tien ! Mais je dois d’abord trouver mon prince charmant…

-         Voyons Samia, tu es jeune et jolie pourquoi serais tu complexée, tu vas le trouver ton prince …

-         Tu sais, quand on était au collège, j’étais très amoureuse de Peter, il ne le savait pas, mais bon maintenant, c’est trop tard… J’aurais voulu construire quelque chose avec lui

-         Je suis vraiment désolé, ce n’était que de la légitime défense, c’était lui ou moi

-         Tu aurais quand même pu lui laisser une chance non ? Regarde, maintenant ce sont ses fantômes qui te hantent !

-         Ne pense plus à ces histoires amuse toi… C’est tout ce que je te demande !

-         D’accord je te le promets !

-         Je dois aller me préparer pour les Olympiades, je te laisse.

Erwan se rendit dans sa chambre, la plus grande du bateau, il prit dans son armoire une grande toge et une couronne de laurier,  s’habilla et alla retrouver les autres sur le pont. Les invités se disposèrent dans le Colisée. Erwan, lui, retrouva Christie dans une loge, spécialement, préparée pour l’occasion, de magnifiques sièges en cuir rouge étaient placés pour Samia, Paul, Christie et lui. Paul n’était cependant pas là au grand étonnement d’Erwan. Au milieu du Colisée se trouvait un écran géant retransmettant les épreuves et les paroles d’Erwan. Erwan était vêtu de sa toge et coiffé de sa couronne de laurier parla à nouveau dans un micro :

-         Bienvenue aux première Olympiades Sermentiques. Avant l’empereur offrait les jeux du cirque et du pain pour être aimé des personnes. Maintenant on nous offre du foot et de la bière pour les mêmes raisons n’est ce pas magnifique ?

On entendu des rires dans le public.

-         Aujourd’hui vous allez assister à des combats de gladiateurs contre des hommes et des animaux ainsi qu’une petite course de chars, veuillez accueillir comme il se doit mes gladiateurs !

Une vingtaine d’hommes vêtus comme les gladiateurs de l’époque s’avancèrent au milieu de la piste, un tonnerre d’applaudissement les accueillis, ils avancèrent devant Erwan et dirent en cœur :

-         Ave Erwan, ceux qui vont s’amuser te saluent !

Un gladiateur possédant une dague et un casque à crête percussive, il se faisait appelé le mirmillon, dans la Rome Antique. Il combattait un hoplomaque de l’époque, lui, possédait un bouclier et une lance. Le mirmillon était très agile comparé à l’hoplomaque qui s’essoufflait rapidement. Le combat dura une dizaine de minutes, les deux gladiateurs étaient de très bons comédiens on pouvait apercevoir la peur sur le visage de l’hoplomaque qui était en train de perdre. Le mirmillon mit l’autre gladiateur à terre et l’empêcha de bouger en lui mettant un pied sur le thorax, le gladiateur vainqueur regarda Erwan qui fit signe que le combat était terminé. L’écran géant s’éteignit puis se ralluma quelques secondes plus tard laissant apparaître la silhouette d’un homme voilé, il parla mais sa voix était aussi masquée, elle ressemblait à celle d’un extra terrestre.

-         Bonjour Erwan, apparement tu n’as pas suivit mes précieux conseils, as-tu prévenu tes invités que Nathan, le cuisinier était mort ? Je suppose que non ! Et oui, c’est moi, le représentant de Peter sur Terre, tu n’avais pas le droit de le tuer ni de faire couler les Serkins, enfin, c’est trop tard maintenant. Si tu veux voir à quoi je ressemble, rejoins moi dans la grande salle de réception. Surtout, viens seul. A tout de suite

La connexion fut interrompue et des murmures s’élevèrent dans le public et Christie pleurait à côté d’Erwwan :

-         Pourquoi ne m’as-tu rien dit, tu aurais pu me prévenir pour Nathan.

Erwan s’éloignait déjà vers le cœur du bateau. Comme lui avait indiqué l’homme, il se rendit dans la salle de réception où il faisait étrangement chaud. Il était là, au milieu des tables, cagoulé, la veste rouge des Serkins sur le dos, et un revolver dans la main.

-         Bonjour Erwan, tu es prêt à mourir ?

-         Oui, mais je veux d’abord savoir qui tu es ?

L’homme enleva sa cagoule, c’était Paul, c’était lui qui le persécutait depuis le début, Paul, son meilleur ami. Là, Erwan eu l’idée du siècle pour le désarmer, c’était une idée tirée par les cheveux mais elle pouvait lui sauver la vie, il se dirigea vers le groupe électrogène en sprintant et alluma tous les ventilateurs de la salle. La réaction ne se fit pas attendre, Paul se mit à beaucoup saigner du nez, se crispa et tomba au sol. Erwan parlait tout en revenant vers lui :

-         Paul, je n’aurais jamais cru que c’était toi, mais pourquoi as-tu fais ça !

Paul était maintenant adossé à un mur, souffrant, Erwan en avait profité pour le désarmer.

-         Tu n’avais pas le droit de tuer Peter, notre cause était noble.

Erwan appela Christie sur son portable.

-         Christie, viens dans la salle de réception, vite

Christie arriva cinq minutes plus tard, et vu avec étonnement, Paul, par terre, en sang.

-         Qu’est-ce qui se passe ici ? demanda-t-elle

-         C’est lui qui tire les ficelles depuis le début ! La lettre, la perquisition, quoi de mieux pour pouvoir tuer son ennemi, que de devenir son meilleur ami. Paul, nous allons te cacher quelque part, où personne ne pourra te trouver, nous t’emmènerons dans un commissariat demain.

-         Je m’incline, mais si ce n’est pas moi qui te tus, ce sera quelqu’un d’autre…

-         Pourquoi dis-tu cela ?

-         Je ne sais pas moi … Réfléchis… répondit il.

Christie et Erwan le dissimulèrent dans les cuisines, ils prévinrent bien sûr les cuisiniers sur ce qui s’était passé. Ils tentèrent d’oublier l’incident et retournèrent dans la salle de réception, tous les invités étaient revenus, eux aussi dans la grande salle, au malheur des plus petits qui avaient attendus, en vain, les courses de chars. Pour se détendre, Erwan entreprit de commencer une partie de fléchettes avec Samia, elle savait très bien jouer, lui, pas du tout. Au bout de cinq minutes, Samia lui posa la question qui le rendit mal à l’aise :

-         Au fait où est Paul, ça fait un moment qu’on ne l’a pas vu …

Erwan ne savait plus quoi faire, est qu’il devait tout lui dire, avec le risque d’être pris pour un fou, où se taire. Il céda à Samia et lui raconta tout, elle buvait ses paroles :

-         Alors comme ça, c’est lui qui te menaçait depuis le début, et donc vous l’avez caché dans la cuisine en attendant son jugement …

-         Voila c’est ça.

-         Mais franchement quelque ordure … Pourquoi a-t-il fait tout ça …

-         Je me pose la même question, mais bon, tout ce qui compte c’est que demain il sera derrière les barreaux… On continue à jouer

-         Oui, tu as raison déclara Samia.

Elle mit presque tout le temps ses fléchettes dans le mille, lui, ratait la cible. Il n’avait évidemment pas la tête à jouer aux fléchettes … Il cherchai à comprendre pourquoi Paul avait fait tout ça, serais ce la vengeance ou la soif de pouvoir, tant de questions tournaient dans sa tête. Vers dix neuf heures il prit le micro pour la dernière fois :

-         Excusez moi tout le monde, à cause des différents incidents de la journée, je ne me suis pas beaucoup occupé de vous, ce soir nous allons manger du filet mignon et danser sur les musiques des années 70. Cependant je devrais aller me coucher tôt pour la surprise que je vous réserve demain ! Bonne soirée !

Les invités engloutirent leurs repas à grande vitesse, ce soir là, seul les personnes de plus de cinquante ans dansèrent, les cousins d’Erwan, plus jeunes, n’aimaient pas du tout cette musique. Vers 23 heures, Erwan entendit une chanson qui lui réchauffait le cœur, « Ma vahiné », c’était une chanson polynésienne qu’un ami de Léopold avait chanté à l’occasion du mariage de ces parents, aujourd’hui c’était un de ses fils qui l’avait chanté, en effet Guillaume adorait jouer de la guitare. A cet instant Erwan monta sur une table et commença à chanter :

«  J’ai faim, je veux manger de la banane, j’ai faim, je veux boire du lait de coco… »

Il partit se coucher vers une heure du matin, malheureusement pour lui, il n’arrivait pas à trouver le sommeil… Il se tournait et se retournait dans son lit, à 3 heure 47 précisément, les mariés et les invités furent réveillés par un cri strident. Il s’empressa de se chausser, enfila un peignoir et parcouru le bateau pour trouver l’origine du cri. La plupart des invités avaient fait de même. On entendit encore plusieurs cri successifs. Guillaume et Martin sortirent eux aussi de leurs chambres pour aller trouver leur père. Le cri semblait venir des cuisines. Erwan poussa la porte accompagné de ses fils.

-         Que se passe t’il papa ?

-         Rien, rien, Guillaume, ne t’inquiète pas !

Il en était maintenant sur, cela venait de l’arrière cuisine, il eu un mauvais pressentiment. Il ouvrit la porte et découvrit avec horreur Paul baignant dans son sang. Il arrivait tant bien que mal à parler :

-         Erwan… Erwan … Tu es là …

-         Oui je suis là, qui t’as fait ça ?

-         Eh bien c’est Sa… Sam…

-         Ne parle pas, économise tes forces, tu en auras besoin tu vas t’en sortir. C’est Samia c’est çà ?

Paul acquiesça et lâcha la main d’Erwan, il était mort. Le marié entendu une voix familière dans les hauts parleurs jonchant le bateau :

-         Erwan, Erwan où es-tu Erwan ? Réussiras-tu à me trouver, j’en doute ! Je peux être partout et nulle part à la fois, mais où je suis, tu ne le sais !

Samia était dans son adolescence, une grande poète, elle adorait parler en faisant des rimes. Elle ne pouvait être que dans la loge du capitaine, pour parler dans les hauts parleurs. Erwan s’y rendit, personne !

-         Je m’impatiente Erwan, bon un indice, je suis dans la pièce où tu as passé la dernière nuit de ta vie. Tu l’auras compris, je suis impatiente de te voir mourir, il ne faudrait pas retarder ce moment inoubliable. Viens vite je t’attends !

Le rythme cardiaque d’Erwan s’accéléra, désormais, il courait, il prit l’ascenseur pour se rendre à l’étage de sa chambre. Le temps s’était désormais ralentit, il poussa enfin la porte de sa chambre, Samia était là !

-         Erwan, tu es enfin là, mon revolver et moi t’attendions !

-         Pourquoi as-tu recommencée cette lubie ! Les Serkins, c’était terminé

-         Non, ce n’était pas terminé, excuse moi de changer de sujet mais j’aimerais te prouver que ceux qui se sont prononcés comme étant tes amis, ont mentis ! Je m’explique, tu t’es sûrement demandé pourquoi Paul avait si vite quitté Les Geeks en terminale…

-         Oui, non enfin…

-         Paul était en fait notre espion dans votre clan, il devait s’assurer que les Geeks ne fouineraient pas dans nos affaires, malheureusement il a arrêté. Il a fait passer son abandon pour une démission et il a tenté de nous expliquer que tu étais un garçon d’une extrême gentillesse. Peter n’a évidemment rien voulu entendre ce qui étais normal, la phase finale de notre plan approchait, nous devions réunir les fonds nécessaires pour en venir à thermes. 

-         Et alors ? Pourquoi l’avoir tué…

-         Laisse-moi finir !  Nous avons passé ces vingt dernières années à se rapprocher Paul et moi, de toi et de ta famille, pour attendre avec impatiente le moment de mort.  Nous avions planifiés ce coup de théâtre, te faire mourir le jour de ton mariage. Il devait te tuer dans la salle de réception, hier, quand il t’a donné rendez-vous pendant, tes « Olympiades Sermentiques ».

-         Mais pourquoi tu l’as tué, c’est ça que je t’ai demandé ?

-         Que te disais Peter : « Trop de question et tu te retrouveras avec une balle entre les deux yeux », tu te souviens, dit Samia en chargeant son révolver.

La plupart des invités étaient devant les portes désormais. Christie, Guillaume et Martin étaient au premier rang.

-         Je disais donc, Paul devait te tuer hier, il ne cessait de me dire «Tu sais, on ne peut pas lui faire ça, c’est un homme bien ». Il ne m’a pas écouté, j’ai dû m’en débarrasser …  Je n’avais pas besoin d’une enclume qui me ralentissais.

-         Et que vas-tu faire maintenant dit Erwan en sueur.

-         C’est la question de trop mon cher ! Sur cette parole, elle visa et lui tira une balle en pleine tête. 

Erwan s’écroula et Christie et les enfants étaient à son chevet.

-         Christie, les enfants, je vous aime et je vous ai toujours aimé haleta il dans un souffle, puis il s’endormit pour un long sommeil.

Samia était dans un état de pure folie et elle regardait vers le ciel :

-         Je l’ai fais Peter, je l’ai tué, enfin, t’as vu, je t’ai enfin vengé, je te l’avais promis !

Des invités lui sautèrent dessus, l’assommèrent et l’attachèrent au lit. Guillaume dit calmement :

-         Elle avait raison Mary !

-         Qui est cette Mary ? Et pourquoi avait elle raison demanda Christie en pleurs

-         Bah Mary Higgings Clark, dans « La maison du clair de lune » elle avait écrit que les morts venaient toujours par trois, ce la vient de ce vérifier : Nathan, le cuisinier, Paul et maintenant papa.

-         Voyons ne pense pas à ça mon chérie, c’est une histoire ce n’est pas la vrai vie voyons

Marion et Léopold étaient aussi en pleurs sur le corps de leur fils. Christie continua de parler :

-         On fera escale demain après midi à un commissariat pour y jeter la meurtrière de l’homme que j’aime, elle mériterait la mort, vous l’aurez compris, la fête est finie ! Chacun rentre chez sois, vous êtes bien sur tous invités à l’enterrement.

Christie et les enfants n’arrivaient pas à réaliser qu’Erwan était mort. Le temps entre ce moment et l’enterrement paru semblé à Christie, une éternité. Tous les invités entrèrent dans l’église vêtus de noir. Le prêtre fut le même qui les avait mariés trois jours plus tôt, il prononça un discours qui toucha particulièrement Christie :

«  Bonjour à tous, si nous sommes réunis aujourd’hui c’est pour accompagner Erwan vers son ascension finale, auprès de Dieu, Erwan était un grand homme. Il a tout d’abord, dans son adolescence, stopper une organisation terroriste, je voudrais aussi souligner le chemin qu’il a prit pour devenir journaliste. Il laisse derrière lui une femme et des enfants qui l’aiment, il a succombé au monstrueux pêché de la vengeance, il est désormais tant de dire adieu à Erwan »

Tous dirent en cœur « Adieu Erwan »

 

Christie et les enfants furent en deuil pendant plusieurs mois, Samia avait été condamnée à la prison à perpétuité. Guillaume n’arrêtait pas de répéter à sa mère la phrase qui s’était vérifiée. Il avait aussi insisté pour afficher au dessus de son lit cette phrase :

 

«  Les morts viennent toujours par trois »

                                                                                FIN 

 

 

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Commentaires :

pseudo : Mignardise 974

j'aime beaucoup ta nouvelle même si je trouve qu'elle manque de sentiments. Enfin, je trouve que la fin est très "sèche", c-a-d c'est assez cru ; on a l'impression que la mort d'Erwan n'émut pas grand-monde.