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Serkins Mania partie 1 par blinhugo

Serkins Mania partie 1

J’y étais… A mon mariage …

 

  1. Ce jour-là, Erwan Serment avait 35 ans 8 mois et 27 jours, il était l’un des hommes les plus riche du monde notamment grâce à la fortune de sa défunte grand-mère et au succès de son cadenas à reconnaissance digitale. Erwan était un journaliste haut placé au     « Monde », il avait une femme, Diana qu’il appelait dans l’intimité Christie et deux merveilleux enfants. Sa vie avait changée lors d’un week-end de Décembre vingt ans plus tôt mais ce n’était plus d’actualité car nous étions le 28 Mars 2029, il était 16h10 et Erwan allait bientôt demander Christie en mariage.

-         Christie appela Erwan dans l’escalier.

-         Chérie, je te rappelle qu’à cause des méfaits que j’ai commis dans ma jeunesse aux yeux de tous je suis Diana Jytor.

-         Oui excuse moi chérie.

Erwan s’asseyait dans son fauteuil et lut un journal national, cela faisait au moins un mois qu’il n’était pas aller au travail. A son grand étonnement son cousin, William Pilgou faisait la Une, il lu l’article :

« William Pilgou, laborantin de métier, vient de faire la découverte du siècle. Il vient de trouver le vaccin contre le sida, il nous a confié que c’était un coup de chance, la solution lui était apparu, comme par enchantement alors qu’il préparait leurs petits déjeuners à ses enfants. Si aujourd’hui cet homme a trouvé le vaccin contre le sida, demain il est amené à faire de grandes choses… »

L’article était accompagné d’une photographie mettant en scène William dans son laboratoire, c’était un homme d’une trentaine d’années, assez grand, les cheveux bruns en bataille, il avait beaucoup de succès auprès des femmes, sa femme, Florenza, d’origine Italienne, était très fière de son mari.

-         C’est incroyable, je n’aurais jamais cru que ce serait mon cousin qui trouverait ce vaccin, sans me vanter, la famille Serment est vraiment exceptionnelle.

-         Mais oui, mon chérie les Serment sont exceptionnels mais sans vouloir te vexer, tu radotes un peu …

Erwan ne savait pas comment lui demander sa main, mais il devait le faire, c’était la femme de sa vie, il aimait tout chez elle, son rire, ses yeux… Enfin… Tout ! Le mariage était prévu pour le 19 Juin prochain, il avait tout prévu, le lieu, le nombre d’invités, le menu, mais il n’aurait rien fait sans l’aide de Paul, son meilleur ami, l’ancien GeeKiners.

-         Erwan, je te laisse, je vais faire les courses.

A peine la porte fût elle fermée qu’Erwan se rua sur son téléphone pour appeler Paul. Il composa le numéro puis après deux bips, une voix sortie du combiné :

-         Allo ?

-         Oui, Paul, c’est Erwan, je voulais faire le point avec toi, pour le mariage …

-         Oui, pas de problème, je prends le dossier.

-         Tu n’as pas changé tu répertories tout !

-         Bah, on ne change pas une équipe qui gagne ! Donc le lieu, on a dit un paquebot, t’es sûr que ce n’est pas un peu grand ?

-         C’est quand même mon mariage, je veux que ça soit le plus parfait possible !

-         Je comprends, c’est pour ça que tu as pris une réplique parfaite du « France »

-         C’est le « France » en apparence, saches qu’à l’intérieur il y a : une grande salle de réception, trois discothèques, trois cents chambres, quatre cinémas et quelques surprises que tu découvriras le jour J.

-         Oui, et c’est aussi pour ça que ton mariage dure trois jours ?

-         Tu as tout compris, il y aura tout les anciens GeeKiners ce qui équivaut à une centaine de personnes, mais aussi les personnes qui ont comptés dans ma vie, tout d’abord ma famille et les personnes qui m’ont aidés à devenir journaliste, l’équipe de rédaction du premier journal où j’ai travaillé et qui a ensuite suivit mon parcours, il y aura je pense trois cents voir quatre cents personnes.

-         Mais c’est énorme ! Et pour le repas tu fais comment ?

-         Les meilleurs cuisiniers de France sont sur le coup !

-         Juste comme ça, c’est quoi la facture ?

-         Ne penses pas à ça, et tâches de t’amuser le jour du mariage … Je te laisse Christie arrive…

Erwan raccrocha et prépara le repas, c’était décidé, il allait lui annoncer pendant le dîner, il lui prépara un somptueux repas : filet mignon aux champignons accompagné d’une julienne de légumes et en dessert un crumble aux pommes maison. Quand il eu finit il appela ses enfants, Guillaume et Martin. Guillaume arriva le premier, il avait douze ans mais l’esprit très développé, il était grand pour son âge, était blond avait les yeux bleus et un nez en trompette, selon Erwan, Guillaume ressemblait beaucoup à Peter, l’adolescent qu’il avait tué par défense. Puis Martin arriva, lui, avait neuf ans, était blond, avait les yeux de sa mère, et le nez de son père, par ailleurs il avait la bouche de son grand père, Léopold. Guillaume parla le premier :

-         Qu’y a-t-il papa ?

-         Eh bien, écoutez les enfants, ce soir, papa, va demander quelque chose de très important à maman.

-         Tu vas la demander en mariage ? riposta Guillaume

-         Moins fort Sherlock Holmes, oui, je vais demander votre maman en mariage.

-         Mais c’est super crièrent les deux enfants d’une même voix

-         Ecoutez moi bien, Je veux que vous soyez calme, dans la cuisine, je vous ai préparé un repas, retournez jouer pour l’instant, je vous appellerai.

Il était vingt heures et Christie regardait les informations régionales

«  Les gros titres pour ce Vendredi 28 Mars, un attentat à Orly, un accident ayant fait 2 morts, dans l’Orne ; et nous irons faire un tour du côté de la Sarthe, où un spectacle théâtral se prépare en vu de Juin, les élèves reprendront les textes de Jean Tardieu. Mais tout d’abord cet attentat à Orly ayant fait vingt morts. Le terroriste avait les explosifs dans ses poches, il les a fait exploser dans le centre de l’aéroport ; il aurait crié « Vive les dragons bleus » avant d’exploser … »

Christie venait de se replonger dans son adolescence, les Kiners, les Serkins, le maire, Peter … Tant de souvenirs qu’elle aurait voulu oublier… Erwan vu que Christie n’allait pas bien … Il éteignit directement la télévision et proposa :

-         Si on passait à table

-         D’accord, dans cinq minutes

Erwan appela Guillaume et Martin :

-         Les gars venez manger

Il les accompagna dans la cuisine, il leur avait préparé le dîner type : steak haché, haricots verts. Mais il y avait deux hics : les steaks et les haricots avaient brûlés, les deux garçons firent la moue à la vue de ce plat …

-         Et surtout ne nous dérangez pas !

-         Bien papa,

-         Merci, bonne appétit !

Erwan se rendit maintenant dans la salle à manger et mis la table, il avait déjà préparé les couverts et les assiettes pour gagner du temps, il mit une belle nappe, puis il alluma des bougies, bien sûr il avait la bague de fiançailles dans sa poche. Enfin il appela Christie, elle arriva, et a la vue de la table faillit s’évanouir.

-         C’est magnifique chérie

-         Rien ne peut être plus beau que toi !

-         Tu n’as pas changé, toujours aussi poète dans l’âme…

-         Si nous passions à table ?

-         J’allais le proposer

Erwan alla chercher le premier plat : cassolette de saint jacques au poireau, l’entrée préférée de Christie.

-         C’est succulent s’écria t’elle, mais pourquoi fais tu tout cela ?

-         Eh bien, c’est parce que je t’aime !

-         Moi aussi je t’aime.

Et ils s’embrassèrent. Là, Guillaume et Martin surgirent dans la pièce :

-         Papa, les haricots sont froids dit Martin

-         Papa, ça y est tu lui à demandé ? compléta Guillaume

-         Demandez quoi chérie ?

-         Euh … Je voulais te demander si … Si tu avais demandé une augmentation à ton patron

-         Non, non pas pour l’instant pourquoi ?

-         Comme ça ne t’inquiètes pas.

Erwan lança un regard de feu à ses deux fils qui montèrent dans leurs chambres sans qu’Erwan ne leur demande.

-         Bon on continue ma chérie ?

Erwan se rendit dans la cuisine pour prendre le plat de résistance : le filet mignon et les champignons, puis l’apporta sur la table.

-         Mais c’est quoi ce repas de roi ?

Erwan s’agenouilla devant Christie, ouvra le coffret dans lequel se trouvait la bague.

-         Oh Erwan, c’est trop beau …

-         Christie veux-tu devenir ma femme ?

-         Oui je le veux

Ils s’embrassèrent de nouveau puis finirent le repas en se regardant droit dans les yeux. Puis ils allèrent se coucher vers une heure du matin … Le lendemain, il neigeait, il y avait au moins 10 cm de neige, mais nous étions en Mars, ça ne s’était jamais vu … Il n’était que dix heures ; mais les enfants jouaient déjà dans la neige. Erwan se rendit tant bien que mal au journal. D’habitude il y avait beaucoup d’ambiance dans le hall, là des journalistes arrivaient ça et là en costume pour se rendre dans les différents bureaux. Erwan se rendit lui aussi dans le sien, c’était un grand bureau rectangulaire, l’un des plus grand de l’étage, il s’asseyait dans son fauteuil pour feuilleter le courrier qu’il avait reçu. Tout d’abord des publicités inutiles pour des abonnements de téléphone, puis des factures ; enfin il vit une enveloppe bleu clair, il n’y avait pas d’expéditeur, il l’ouvrit :

 

«  Cher Erwan,

Tu te demandes certainement qui je suis, tu le découvriras bien assez tôt, ne t’inquiètes pas. Comme tu dois le savoir tu te maries dans quelques mois, et tu espères que ce sera le plus beau mariage du siècle n’est ce pas ? Fais attention, certaines personnes pourraient peut être nuire à cette fête, et a ta vie! Et peut être même que je vais partie de ces personnes. Fais attention ! Un dernier mot : «  Longue vie aux Serkins »

Le représentant de Peter sur Terre … »

 

Après avoir lu cette lettre Erwan fut obliger de boire un verre d’eau ; puis il s’empressa d’appeler sa femme :

-         Allo, chérie, ils sont revenus chérie !

-         Mais Erwan de quoi tu parles ?

-         Les Serkins, ils sont revenus, je viens de recevoir une lettre, elle était signé « le représentant de Peter sur Terre »

-         Non, c’est impossible, tu avais fait couler l’organisation.

-         Oui, mais cette lettre ça prouve bien que certaines personnes  l’on relancé n’est ce pas ?

-         Oui, c’est vrai … Bon que vas-tu faire ?

-         Il a aussi mentionné qu’il allait tout faire pour saboter le mariage …

-         Ah bon ! Il faudrait que tu en parles à Paul, peut être en sais t’il plus à ce sujet …

-         Ca m’étonnerait mais je vais lui en parler

-         Bon je te laisse, je t’aime

-         Moi aussi

Erwan suivit ses conseils et voulut appeler Paul mais le rédacteur en chef le convoqua dans son bureau. Il arpentait les couloirs en saluant les différentes personnes qui croisaient son chemin. Après cinq minutes il arriva dans un bureau circulaire.

-         Ah Erwan, je vous attendais…

-         Qu’y a-t-il monsieur le directeur ?

-         Eh bien… Les ventes de notre journal ont brusquement chutées ces mois-ci…

-         Ah bon ! Mais c’est horrible !

-         Vous êtes viré Erwan, je suis désolé de vous l’annoncez aussi brusquement

-         Moi viré, mais pour quelles raisons

-         Des collègues à vous m’ont dis que vous aviez des attitudes suspectes, ces temps ci, et cela c’est révélé vrai, nous avons surveillé vos comptes, d’énorme retrait ont été effectué,

-         Mais c’est un malentendu voyons, je fais mon mariage dans deux mois, il faut bien que je paye les gens qui s’en occupent non ?

-         S’il n’y avait que ça… Une perquisition a été effectuée chez vous à votre insu et nous… nous avons retrouvé une certaine dose d’héroïne dans vos placards

-         De l’héroïne dites-vous ? C’est impossible, de toute façon vous n’aviez pas le droit …

-         Le résultat est le même vous aviez des substances illégales cachées chez vous … Vous avez une demi heure pour quitter l’établissement …

Il sortit du bureau sans un mot

Une heure plus tard, Erwan était dans sa voiture et écoutait en boucle «  Help » des Beatles, là, il avait vraiment besoin d’aide… De retour chez lui, Christie lisait un livre dans le canapé, Erwan, lui était anéanti.

-         Qu’est ce qui se passe chérie ?

-         Il se passe qu’un complot s’abat de nouveau contre moi… Je viens de me faire renvoyer du journal

-         Mais, pourquoi ?

-         La police est venue fouiller chez nous l’autre jour, ils ont trouvé de l’héroïne.

-         Le cauchemar recommence, informes en Paul

-         Tu as raison

Erwan se traîna jusqu’au téléphone et composa le numéro de Paul,  Manon, l’ancienne Pimbèche décrocha :

-         Allo ?

-         Manon, c’est Erwan,

-         Bonjour Erwan qu’est qu’il y a, tu m’as l’air anxieux …

-         Non c’est rien ne t’inquiètes pas … Paul est là ?

-         Oui dans son bureau, je l’appelle…

Paul travaillait effectivement dans son bureau, il était écrivain à ses heures, là, il écrivait une histoire d’amour…

-         Paul téléphone pour toi …

-         C’est qui ?

-         Erwan…

Paul esquissa un sourire puis prit le téléphone :

-         Erwan ?

-         Oui, salut Paul, ça recommence !

-         Qu’est-ce qui recommence ?

-         Eh bien, les Serkins, ils se sont reconstitués et je me suis fait renvoyer du journal, aussi ils ont promis de saboter mon mariage.

-         Non, ne t’inquiètes pas, on ne va pas les laisser faire !

-         J’aimerais te croire mais ils sont partout, on ne peut faire confiance a personne …

-         Oui, tu as raison bon je te laisse Manon m’appelle

-         Ok, a plus.

Erwan sortit un peu se balader en ville, il neigeait encore… Il se rendit au bureau de tabac pour s’acheter un paquet de cigarettes, c’était mauvais signe, il fumait seulement lorsque qu’il n’avait pas le moral … Il s’asseyait sur un banc, alluma une cigarette, se mit la tête dans ses mains et pleura…

-         Tout ma toujours réussi et en une journée ma vie fut anéantie … C’est fini, cette fois les Serkins vont me tuer, on n’a plus 16 ans, je ne peux plus faire confiance à personne, peut être même que le capitaine du paquebot pour mon mariage est des leurs… Je ne m’en sortirai pas vivant… Je dois me changer les idées, je vais finir les préparatifs pour le mariage…

Il appela le capitaine du paquebot pour le prévenir qu’il venait préparer les tables, une demi-heure plus tard il était au port, le capitaine l’attendait.

-         Mon capitaine

-         Ah, Monsieur Serment, l’échéance approche n’est-ce- pas ?

-         Oui, c’est vrai les tables sont arrivées ?

-         Oui, quelques un de mes employés vont vous aidez à les placer

En effet un groupe d’hommes l’attendaient sur le pont du bateau et dirent en cœur  « Bonjour Monsieur Serment ».

-         Bon, allez les gars, au boulot !

Ils se rendirent dans la salle de réception, une grande salle circulaire, des lustres en cristal ornaient le plafond, des tapisseries rouges se trouvaient sur les murs. Erwan prit le plan de table, les tables étaient disposées en forme d’alliances entrelacées. Ils placèrent les tables, ce qui ne fut pas une partie de plaisir, cela leur pris la journée. Erwan rentra chez lui, exténué. Erwan et Christie se mirent à table vers 21h, les enfants étaient déjà couchés.

-         Alors, qu’à tu fais de ta journée ?

-         Je me suis changé les idées en préparant le mariage

-         Au fait ça se passe où ? demanda Christie

-         C’est une surprise ma chérie…

-         Aujourd’hui, un huissier est venu me voir.

-         Que voulait-il ?

-         Eh bien, à cause de cette perquisition, le juge a décidé de nous faire payer une amende de plusieurs centaines de milliers d’euros …

-         Combien exactement ?

-         Je crois que c’est à peut près 300 000 euros…

-         Mais c’est énorme ! Je devrais demander un prêt à mon père…

-         Ne mêle pas ta famille à ça, nous devons nous débrouiller seuls …

-         Je l’appelle de ce pas …

Erwan prit son portable et composa le numéro du manoir de ses parents, le majordome décrocha :

-         Bonjour monsieur, que nous vaux l’honneur de votre appel ?

-         Bonjour Edward, c’est Erwan, je dois parler à mon père c’est urgent !

-         Bien monsieur…

Edward monta quatre à quatre l’escalier pour passer le téléphone à Léopold :

-         Papa, c’est Erwan, j’ai besoin de ton aide

-         Oui, j’ai appris que tu as été renvoyé du journal, à cause de drogue, mais qu’as-tu dans la tête mon fils … Tu veux devenir la honte de la famille Serment.

-         Bien sur que non voyons, je me demandais si tu pouvais me prêter de l’argent, en fait j’aurais besoin de 300 000 euros, s’il te plaît.

-         J’ai beau avoir cette somme, tu devras te débrouiller tout seul mon fils, au revoir !

Il lui raccrocha au nez.

-         Qu’allons-nous faire Erwan ?

-         Ne t’inquiètes pas Christie de toute façon, nous avons cette somme, c’est juste que je n’avais pas envie de toucher à mes comptes en Suisse

-         Des comptes en Suisse ?

-         Tu n’étais pas au courant ? Eh bien maintenant tu l’es, bon je vais me coucher …

Il embrassa sa femme et quitta la table.

***

 

2 mois plus tard

Le mariage approchait à grands pas, dans un mois, Erwan y était. Le plus beau jour de sa vie était à sa porte. Les derniers préparatifs étaient fin prêt, Christie, elle, de son côté était à la boutique de robe, pour l’instant, elle ne savait rien du mariage, ni l’endroit, ni la date, rien.

  1. Nombre de robe peuplait la boutique, c’était le fils de Monsieur Futo qui avait prit la relève, son père avait maintenant 70 ans, était encore en forme, mais pas assez pour s’occuper du magasin, néanmoins il renseignait son fils sur les habitudes des clientes! Diego, son fils, avait totalement réorganisé la boutique elle avait perdue son style des années 50. Maintenant, dès l’entrée, on croirait accéder à un endroit très futuriste. Les portes, opaques, portaient chacune un mini bustier de couturier en bronze, en guise de poignée, placé à la verticale. Christie poussa cette porte et se retrouva projeté dans un univers qu’elle connaissait, mais elle n’arrivait pas à mettre un nom dessus. Sur une table était posée une chaine-hifi d’où sortait des musiques électros de l’année 2030, notamment le remix par David Wolf d’une chanson d’une vingtaine d’années appelée Stéréo Love, ce remix avait été premier au top 50 durant ces dernières semaines. La mode est un éternel recommencement. Christie reconnu la chanson préférée de son mari, Stéréo Love … Elle se remémora les soirées passées au         « Martini » la boîte de nuit la plus branchée à l’époque, avec les GeeKiners à danser pendant des heures sur la chanson originale. Christie s’avançait maintenant vers le centre du magasin. Le magasin clair grâce aux néons violet fluo qui avaient colonisés le plafond. Christie se rappela maintenant à quoi le lieu lui faisait penser : la mode « Tecktonic ». Elle était encore au collège et ne connaissait pas Erwan, les Kiners s’étaient mis à cette mode dont l’emblème était un grand aigle noir, tout comme Christie les Pimbèches trouvaient ça ridicule ! Le clan était même allé à intégrer l’aigle dans son étoile. Cette mode avait duré cinq ou six mois, elle consistait à danser une série de pas tous différents les un des autres, il faut l’avouer cette danse avait le mérite d’être très créative, il fallait toujours inventer de nouveaux pas… Une fois, ils avaient effectué une de leurs « ballades » vêtus des aigles noirs sur leurs chemises rouges, ce jour là ils avaient volés la caisse d’une boulangerie. Diego accueillait Christie et ses demoiselles d’honneurs, il était grand, avait les cheveux bruns, les yeux marrons et des vêtements très chics, il les interpella :

-         Bonjour mesdemoiselles, que me vaut l’honneur de votre visite ?

-         Eh bien, répondit Christie, je me marie dans un mois et sachant que c’est un mariage surprise, je ne fut mise au courant il y a seulement deux mois … Je n’ai donc toujours pas de robe … Vous trouvez ça bizarre non ?

-         Tout d’abord je vous adresse toutes mes félicitations, et pour votre robe ne vous inquiétez pas, je vois beaucoup de mariages de ce genre … Qu’est ce qui vous ferait plaisir ?

-         Eh bien, j’adorerais une robe qui sorte de l’ordinaire voyez vous ?  En avez-vous une turquoise ?

-         Oui, je dois en avoir quelques une en stock … Si vous voulez bien me suivre.

Le vendeur emmena le groupe dans une arrière boutique. La pièce était à première vue un  atelier de création, elle était rectangulaire, il y avait un bustier de couturier dans le fond. Des feuilles de dessins étaient éparpillées partout dans la pièce. Au milieu, autour d’une table se trouvait une jeune femme d’une trentaine d’années, de taille moyenne, avec une paire de lunettes, des baskets et un vieux tee-shirt noir sur lequel était inscrit « teuteul forever », malgré les apparences, la femme de Diego était une très bonne créatrice de mode. Diego parla le premier :

-         Kristen, ma chérie, madame Jytor…

Madame Jytor, c’est vrai qu’aux yeux du monde, Christie était Diana Jytor. Quand elle entendu ce nom, elle se sentit toute chose, elle dû s’asseoir un moment, Diego continua :

-         Ca va madame Jytor ?

-         Oui, oui ne vous inquiétez pas…

-         Je disais donc, madame Jytor va se marier dans un mois, je me demandais Kristen, si tu n’avais pas une robe turquoise pour elle ?

-         Regarde dans l’armoire répondit sa femme en plein travail

Elle dessinait déjà une robe pour une mariée, elle était presque finie. Sur la poitrine il y avait un bouquet de fleurs en broderie, et en dessous se trouvait un grand ruban blanc. Diego ouvrit l’armoire et une multitude de robes se trouvait devant ses yeux, il en chercha une turquoise et après cinq à six minutes de recherches il la trouva. Elle plaisait beaucoup à Christie, elle était bleu teintée de marron et un grand ruban turquoise descendait jusqu’en bas.

-         C’est parfait, s’exclama Christie, merci beaucoup Monsieur Futo.

Diego, qui adorait « flirter » avec les filles autres que sa femme répondit :

-         De rien, madame Jytor, je ne peux pas empêcher une femme d’être belle.

Christie et Kristen rougirent en même temps, Christie adorait se faire complimenter elle rougit donc de timidité, Kristen quand à elle, rougit de colère, son mari faisait encore des avances à d’autre femme plutôt qu’à elle, elle détestait ça !

-         Bon Diego, tu lui fais payer sa robe ? dit-elle avec insistance

-         Chérie répondit il d’un ton mielleux, calme toi ! D’ailleurs combien coûte-t-elle ?

-         Celle-ci, six cents euros.

-         Eh bien je la prends dit Christie les yeux brillants

-         Je commence les retouches continua la couturière.

Durant une heure et demie Kristen retravailla la robe. Christie ressortit de la boutique accompagnée de Pauline Marie et Samia, elles posèrent la robe sur la banquette arrière de la Audi d’Erwan.

-         On se retrouve à la maison dans cinq minutes les filles cria Christie par la fenêtre.

Elles se retrouvèrent au domaine familial des Serment. Samia dit :

-         C’est somptueux ici Chri… Diana, vous ne trouvez pas les filles ?

Paul et Samia avaient été mis au courant du changement de nom de Christie, c’était normal après tout, ils avaient connus Peter et les Serkins. Les quatre filles s’assirent dans de grands fauteuils en cuir, le majordome arriva peu après :

-         Puis-je vous servir quelque chose, une vodka orange je suppose madame Jytor ?

Samia et Christie se replongèrent dans la journée qui avait changée leur vie, le malaise d’Erwan, la robe de Christie pleine de sang, le tir à la carabine. Quand elles revinrent à la réalité elles se regardèrent et il eux fallu seulement ce regard pour qu’elles comprennent qu’elles avaient pensées à la même chose. Aussi les boissons étaient posées sur la table, Pauline et Marie avaient déjà attaquées leurs jus de fruits.

-         Ca y est les filles, commença Christie, on y est presque, le 19 juin arrive …

-         Et Erwan, il fait quoi ? demanda Pauline

-         Je crois qu’il est avec Paul, il doit choisir son costume.

En effet, Erwan était au bar « Le Coin Celtic », ce bar était inspiré des pubs anglais. On y respirait une odeur de bière. Comme dans la tradition aucune femme ne se trouvait dans le pub, Erwan avait toujours aimé cet univers féérique. Avant, il venait écrire ses articles pour le journal ici. Le long des murs se promenaient des elfes et des Leprechauns, la couleur dominante du bar était le vert, on ne pouvait pas se vanter de posséder un pub si on ne portait la couleur irlandaise dans ses locaux. Des chaudrons en fonte remplis de pièces factis peuplaient les alentours de la salle. Le barman était lui-même irlandais, il avait un grand chapeau vert posé sur ses cheveux roux, les yeux bleus ciel, un nez en trompette et une barbe aussi rousse que ses cheveux à en faire pâlir Lug Samildanach, le dieu irlandais. Paul et Erwan étaient assis en retrait, au fond de la salle, quand Richard, le barman vint prendre leurs commandes.

-         Un orangina pour moi dit Erwan

-         Tu n’as pas changé s’écria Paul, jamais d’alcool !

-         Eh, on ne change pas une équipe qui gagne !

-         Une grande chope de bière pour moi demanda Paul

-         Vous avez raison, c’est la meilleure du pays répondit Richard avec un accent très « british »

Dans le pub, il faisait très chaud, cela pouvait s’expliquer par le fait que nous étions en Mai. Erwan alluma le ventilateur quand Paul se crispa

-         Qu’es ce que tu as ?

Paul le nez dans un mouchoir répondit :

-         Le changement brutal de température me fait saigner du nez.

-         Excuse-moi

-         Ce n’est rien, tu vois ça s’est déjà arrêter !

-         Bon alors de quoi parlons-nous ?

-         De ton mariage pardi

Richard apporta leurs commandes.

-         Tu sais, reprit Erwan, pour l’ouverture du bal, je ne veux pas faire une simple valse…

-         Eh bien… Je ne sais pas moi, tu aurais envie de faire quoi !

-         Tu te souviens de Stéréo Love ? Je pense ouvrir le bal sur cette chanson. Je me rappelle de la première fois que je l’ai écouté comme si c’était hier …

Ce jour là, Erwan et Marion revenait de faire les magasins quand l’animateur de la radio locale dit :

«  Maintenant, je vais vous faire écouter un nouveau morceau que je viens de trouver, c’est un mélange d’électro et d’accordéon, j’adore dite moi si vous aimez aussi, au numéro de la radio ! »

Dès les premières notes Erwan fut envouté par la chanson. Il raconta plein de nostalgie ce moment de sa vie à Paul quand il le coupa :

-         Calme-toi Erwan, c’est qu’une chanson !

-         Non, c’est MA chanson.

-         Tu as trouvé un costume pour le mariage ?

-         Mon père m’a passé celui qu’il portait au sien, j’espère qu’il me va, il m’a dit que ça lui ferait très plaisir si je le portais, on va à la maison

Erwan paya l’addition, ils sortirent du bar et montèrent respectivement dans la voiture de Paul. Quelques minutes plus tard, ils passèrent le portail de la maison. Léopold et Marion avaient donnés la maison à leur fils, eux, habitaient dans une maison de campagne. Christie essayait la robe avec ses demoiselles d’honneur. Elles ne les entendirent pas rentrer, Erwan et Paul ne savaient pas non plus qu’elles étaient là. Ils s’installèrent dans le canapé. Christie vêtu de sa robe sortie de sa chambre au moment où Erwan regardait en direction de la porte. Trop tard, le mal était fait, il avait vu la robe !

-         Les filles vous êtes là ? cria Erwan

Christie cachée derrière un poteau dit :

-         Tu as vu la robe, Erwan, tu sais très bien que ça porte malheur !

-         Tu ne vas pas croire à ces superstitions ridicules ! répondit Erwan

-         Si, pleurait Christie, puis elle alla s’enfermer avec Pauline et Marie dans sa chambre

-         Bon, je vais peut être te laisser Erwan, s’excusa Paul

-         Très bien, je te rappelle …

Une heure plus tard Erwan décida de parler à Christie :

-         Ma chérie, voyons ne t’inquiètes pas, ce n’est qu’une légende !

-         Non, je suis sure qu’il va nous arriver quelque chose !

Erwan passa son après-midi à lire, son auteur préféré était Mary Higgins Clark. La lecture était le seul passe-temps qu’il trouvait intéressant  depuis ses dix ans. Ce jour-là on lui avait offert « La maison du clair de lune », un roman de son auteur préférée. C’est ce qui entraîna son engouement pour la lecture. Dans cet ouvrage une phrase l’avait marquée : « Les morts viennent toujours par trois », tellement marquée qu’il l’avait affichée dans sa chambre à coucher, au dessus du lit. Christie trouvait ça très glauque. Le lendemain Erwan emmena ses fils à l’école. Le principal du collège de Guillaume voulait lui parler. Jean-René Milton s’approcha de lui. Erwan lui tendit la main pour le saluer :

-         Bonjour monsieur le principal.

-         Monsieur Serment si nous pouvions aller dans mon bureau pour parler de Guillaume

Ils arpentèrent les couloirs du collège, c’était un grand établissement très bien fréquenté, l’année 2012 avait été marquée par la réussite de cent pour cent au brevet ! L’établissement avait beaucoup gagné en popularité. Il y avait trois étages, une quarantaine de professeurs et sept cents élèves. Arrivé dans le bureau de Monsieur Milton, les deux hommes s’assirent

-         Depuis un mois Guillaume a changé, avez-vous eu des problèmes familiaux ces mois derniers ?

-         Non, d’ailleurs je vais me marier dans un mois !

-         Toutes mes félicitations, Guillaume n’est plus l’élève studieux qu’il était, maintenant il répond aux professeurs, et a de moins bonnes notes. Mais le fait le plus troublant est celui-ci : La semaine dernière en français, il n’écoutait pas et écrivait des mots sur un papier. Madame Bois lui a demandé le papier, il l’a donné sans rechigner. Après l’avoir lu elle me l’a apporté toute affolée, le voici…

Il chercha dans les tiroirs de son bureau, et en ressortit un bout de papier, dessus était marqué à plusieurs reprises « Les morts viennent toujours par trois ».

-         Je ne vous cache pas, qu’à la vue de cette phrase je fus déstabiliser reprit monsieur Milton, ça vous dit quelque chose ?

-         Eh bien, c’est la phrase qui a marqué mon enfance, elle apparait plusieurs fois dans un roman de Mary Higging Clark, mais Guillaume ne m’avait jamais dit qu’il l’avait lu …

-         Je compte sur vous pour lui en parler au revoir monsieur Serment !

Erwan retourna chez lui et arpentait les offres d’emploi sur Internet, mais il n’avait pas la tête à ça, il ne pensait qu’à une chose, parler à son fils pour savoir pourquoi il connaissait ce livre. Peut après il alla dans sa chambre à coucher et ouvra sa « malle à souvenir ». Ce petit coffre en bois regroupait tous les objets qui avaient marqués son enfance : son premier article de journal écrit de ses mains, toutes ses dissertations, les fèves qu’il collectionnait depuis qu’il était petit. Et surtout, ses premiers livres de Mary Higgings. Mais il chercha dans la malle, les livres n’y étaient plus. En fait, il restait juste son premier exemplaire de « La maison du clair de lune ». Il le feuilleta, sur toutes les pages étaient inscrits « Les morts viennent toujours par trois » et reconnu l’écriture de son fils. Mais qu’avait-il avec cette phrase ! Il prépara le goûter pour ses enfants et alla les chercher à l’école. De retour à la maison , Erwan demanda à Martin d’aller dans sa chambre pendant qu’il parlait à Guillaume.

-         Guillaume, es-tu allé dans le bureau du principal cette semaine ?

L’enfant rougit et répondit :

-         Oui, papa…

-         Et à cause de quoi, il sortit le papier de sa poche, de ça peut être ?

Guillaume changea à nouveau de couleur, il était maintenant blanc !

-         Où as-tu eu ça ? protesta Guillaume

-         Là n’est pas la question ! Pourquoi ne m’en as-tu pas parler ?

-         Je n’en ai jamais parlé car j’avais honte !

-         Voyons Guillaume, il n’y a pas de quoi, où as-tu mis mes autres livres ?

-         Je vais les chercher dit il en s’éloignant dans l’escalier.

La chambre de Guillaume était la plus grande de la maison, elle était rectangulaire, au plafond était accroché un avion, lui-même voulait devenir pilote. A gauche de la porte il y avait une commode remplit de souvenirs de vacances et de livres en tout genre. Guillaume avait une passion prononcée pour la chimie, c’est pourquoi, sur sa fenêtre, il avait aménagé un petit laboratoire, des fioles remplient de couleurs étaient rangées sur le rebord, on pouvait aussi y voir une plante préhistorique semblable à une salade. En plein milieu de la pièce se trouvait son lit, un objet bleu et blanc qui rappelait la Bretagne. Guillaume fouilla dans son armoire et revint vers son père avec tous les livres. Erwan les feuilleta, la même phrase s’y trouvait.

-         Guillaume pourquoi as-tu fais ça ?

-         C’est juste que … En fait je voulais lire tes livre, je te les ai pris dans ta boîte et j’ai commencé à lire « La maison du clair de lune ». Dès la première je savais qu’il me plairait beaucoup ! Peu après la vue de cette phrase j’ai fais des cauchemars.

Les larmes commençaient à monter aux yeux de Guillaume.

-         C’est fini Guillaume, mais qu’est ce qu’il y avait dans ces cauchemars ?

-         C’était des rêves en noir et blanc et j’avais l’impression que chaque nuit les rêves se complétaient.

-         Qu’est ce qu’il y a dans ces rêves bon sang s’énerva Erwan

Son fils mit un peu de temps à répondre …

-         Eh bien… Ca se passait sur un bateau… Il y avait beaucoup de monde mais à la fin… l’enfant marqua une pause, se blottit dans les bras de son père lui murmura à l’oreille, à la fin trois personnes étaient mortes, je n’ai pas vu leurs visages mais j’avais aussi l’impression que je connaissais très bien une des personnes, elle était très proche de moi.

Guillaume pleurait à chaudes larmes et Erwan le réconforta pendant une bonne demi-heure. Ensuite il passa sa soirée à repenser aux rêves de son fils … Il lui avait tout détaillé le bateau, les invités etc… Mais il lui a dit que trois personnes étaient mortes, il y avait de fortes chances pour qu’il eu parlé de son mariage, serais ce un rêve prémonitoire ? Non c’est impossible … se dit il cent fois… Durant le mois qui suivit Erwan avait tout préparé, le mariage était fin prêt !

 

18 juin 2029, 6h45

« Help » des Beatles raisonnait dans la pièce mais une main d’homme vint faire taire la chanson. On était le 18 juin 2029, il était 6h45 et Erwan venait d’éteindre son réveil. Demain il se mariait, il posa ses lèvres sur le front de Christie et essaya de ne pas la réveiller en sortant de la chambre. Comme à son habitude il s’était réveillé tôt mais depuis l’âge de  vingt ans il n’avait plus de problèmes d’insomnies. Il prit une douche, se prépara un café et alluma la radio, une voix de femme sortit du poste, visiblement c’était la fin d’une chanson :

« … Vous venez d’entendre David Wolf et son titre « Stéréo Love ». Erwan poussa un juron, il venait de rater sa chanson préférée.

«  Il est 7h 30 et voici la météo:

Aujourd’hui Vendredi 18 juin, forte perturbation sur la pointe bretonne, une mer déchaînée qui devrait se calmer seulement mardi ou mercredi, et par ci par là, des éclaircies, voila c’était le bulletin météo, je vous souhaite une bonne journée. »

Erwan éteignait le poste car il devait préparer un petit déjeuner à Christie. Il pressa les oranges, alla acheter en vitesse des croissants et une rose, lui prépara un café au lait comme elle aimait, il posa le tout sur un plateau en verre et l’apporta sur le lit de sa fiancée :

-         Mon ange il est l’heure de te réveiller …

Christie scruta l’horloge, il était huit heures treize.

-         Erwan… Je veux dormir …

-         Regarde ce que je t’ai préparé…

A la vue du petit déjeuner, Christie se redressa d’un seul coup et commença le repas. Elle se régala, Erwan le vit dans ses yeux.

- Nous y sommes Christie ! Le grand jour est pour demain, ça fait vingt ans que j’attends ça !

- Vingt ans ?! S’étonna celle-ci

- Oui voyons ! Depuis je t’ai rencontré, je rêve de ce moment

- Arrête de me flatter, je te le dis depuis que l’on s’est rencontré tu n’en as jamais tenu compte … Tu ne veux toujours pas me révéler les invités qu’il y aura ?

- Non dit-il sur un ton catégorique.

Enfin il passa sa journée à faire répéter ses fils pour le numéro qu’il présentera au mariage…

Le lendemain tout le monde se leva à 6h30, la messe débutait à 10h30. Christie se rendit dans la chambre d’ami pour ne pas que son mari la voit vêtu de la robe, Erwan, lui, se trouvait dans la salle de bain à réajuster le costume de son père et enfilait ses boutons de manchettes.

****

9h43

Tout le monde était sur le seuil de la porte, fin prêt pour le mariage. Erwan était parti un peu avant à l’église. A partir de ce moment, pour Christie, le temps se ralentit, chaque seconde lui paraissait des heures. Erwan se trouvait devant l’autel, dans l’église, lui et les convives n’attendaient plus qu’une personne. Christie monta dans la voiture de son père avec les enfants.

10h27

Christie et les enfants étaient devant la porte de l’église. David, au bras de sa fille franchit le seuil fier comme Artaban, l’église était longue ; de magnifiques vitraux ornaient les fenêtres, une douce musique enveloppait l’air, Erwan s’était arrangé avec le prêtre pour qu’un poste joue de la musique péruvienne, c’était le style de musique préféré de Christie. Tous les invités étaient placés sur les bancs. Près de l’autel se trouvait Erwan et le prêtre. Erwan était rayonnant dans son costume, Christie était sublime avec sa robe. La messe commença.

10h35

Paul et Samia se trouvaient en retrait à côté des bancs, tous les deux se rongeaient les ongles tellement ils étaient stressés, on aurait dit qu’ils attendaient quelque chose.

10h48

Le concierge arriva en courant dans l’église en criant « mon père, mon père ».

-         Que ce passe t’il, Killian ?

-         Mon père, mon père, c’est… c’est horrible, j’ai trouvé ça en nettoyant le clocher…

Killian lui donna un petit paquet dans lequel se trouvait un corbeau noir mort et un petit sur lequel était inscrit :

« Mort aux Serment vive les Serkins »

Le prêtre devint blanc et tendit le mot à Erwan :

-         Je pense qu’il vous est destiné…

Erwan chiffonna le papier et cria dans l’église :

-         Ce ne sont que des sornettes.

-         Erwan que ce passe t’il ?

-         Rien ma chérie, ne t’inquiète pas

Il se dirigeait maintenant vers Paul et le prit à part.

-         Paul j’ai encore reçu un mot des Serkins ! Ils sont revenus je te dis !

-         Mais ne t’inquiètes pas, voyons ! On veut te faire une blague !

-         Ca porte quand même à confusion, on m’a encore menacé ! Guillaume a fait un rêve, tu vas me trouver superstitieux, mais il a rêvé qu’une fête se passait sur un bateau et que trois personnes mourraient, j’ai tout de suite pensé au mariage …

-         Oui, je confirme dit il en rigolant, tu es superstitieux. Je te le répète, il ne faut pas t’inquiéter ! Il ne nous arrivera rien !

-         Bon d’accord, j’arrête

Les invités, le prêtre et Christie se demandaient se qui se passait. Erwan revenu vers l’autel plus rayonnant que jamais :

-         C’est bon tout est arrangé où en étions nous ?

-         Eh bien, Erwan Olivier Didier Serment voulez vous prendre pour épouse Diana Barbara Océane Jytor

-         Oui

-         Et vous Diana Barbara Océane Jytor voulez vous prendre pour époux Erwan Olivier Didier Serment

-         Oui

-         Je vous unis par les liens sacrés du mariage vous pouvez vous embrasser

Une demoiselle d’honneur de Christie emmena les alliances. Erwan passa la bague au doigt de Christie. Elle eu plus de mal à la passer au doigt d’Erwan, il n’avait pas les mains moites et la taille de son majeur n’arrangeait pas les choses. Ils durent s’y mettre à trois pour lui passe la bague. Ils s’embrassèrent passionnément sous l’applaudissement des invités. La famille et les mariés étaient devant la grande porte de l’église, les marches étaient jonchées de fleurs, Paul et Samia se trouvaient près de Léopold et Marion. Les invités comme le voulait la tradition jetaient du riz sur les mariés. Un banc de motos se trouvait devant le bâtiment, Erwan s’était arrangé avec tous ses amis motards, les motos étaient rangés devant l’église, elles étaient toutes décorées pour l’occasion, cela fit très plaisir à Christie, elle n’aimait pas beaucoup les motos car Erwan l’avait toujours « bassiné » avec ça. En  vérité les motos étaient la passion de Léopold mais il avait réussi à la transmettre à son fils, le jour de ses 18 ans il avait offert a Erwan un magnifique 900 Hornet bleu, depuis ce jour c’était devenu une de ses passions.  Devant l’église beaucoup de fumée sortait des pots d’échappements, Erwan était heureux. Puis le fameux rituel débuta : les photos de familles devant la porte de l’église. Ensuite ils se rendirent main dans la main à la mairie pour la partie « officielle » du mariage. Tout le monde attendait devant la mairie, la montée des marches se fit dans le calme, les invités se disposèrent sur les chaises. Christie embrassa le maire et Erwan lui serra la main, ils connaissaient bien le maire, François Haullier, Erwan l’avait rencontré quand il avait commencé à travailler au Monde, c’était à l’époque un conseiller municipal. François lu les différents articles du code pénal.  Ils signèrent les registres et sortirent de la mairie. C’était le moment pour Erwan de présenter à Christie la voiture balai, il devait se rendre au parc du château pour le vin d’honneur. A la vue de la voiture Christie sauta dans les bras d’Erwan :

-         Elle est magnifique, il ne fallait pas te donner tant de mal

-         Ce n’est rien, ce n’est rien ma chérie !

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Style : Nouvelle | Par blinhugo | Voir tous ses textes | Visite : 465

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pseudo : Mignardise 974

la suite ... ça sent le drame ! lol