Je t’écris de l’antichambre où je t’attends encore. Tu as toujours été un désaccord dans ma vie. Ma voix se trouble à ta vue. Des si, des la, ton chant Lola. Le rêve est toi. C’est incongru de t’écrire, toi qui déteste tant l’étalage des sentiments. Les lettres, les écrits t’ennuient. Les notes tu les chuchotes et même si tu ne sais pas écrire, ta vie est un roman. Ceux qui te côtoient virent au polar noir. C’est ceux qui parlent le moins, qui nous étonnent le plus. Transformer les choses, les modeler à ta façon, par si, par la, encore une idée à toi, Lola.

Il n’y a rien de plus scandaleux que de vouloir te changer. Le jeu c’est toujours fait à l’inverse. Page par page, en rythme, de préférence. Les tons agréables de l’antichambre me font penser à toi, Lola. Mon cœur bat encore à l’accord do. Dorénavant, il ne faudra plus tirer sur la corde, je suis malade. Malade d’amour, de chagrin, de musique. Ton corps chante, son rendu est mortel. Comment l’expliques-tu ? Y prends-tu du plaisir ? Tout est en accord avec ton corps. Chaque note que tu chuchotes. Des si, des la, Lola…