Polo était né enfant de la balle. Sa famille c'était le cirque. Oh, pas un de ces cirques grandioses qui s'installent à l'entrée de nos grandes villes, non, un tout petit cirque ittinérant comme on en voit quelquefois aux abords des petits villages.
Son père était trapeziste et sa mère dressait les chevaux. Sa vie était ainsi réglée, toujours sur les chemins. Ses seuls amis étaient ses cousins et les autres membres de la petite troupe.
Dés son plus jeune âge, ses parents avaient vainement essayé de lui enseigner les rudiments de leur métier, espèrant lui transmettre leur savoir. Leur espor secret c'était que lui aussi puisse voir les yeux des enfants briller. Mais Polo était un petit garçon chétif et rêveur. Au pied de l'échelle, le vertige le prenait. Il avait bien essayé de se rapprocher des chevaux, mais il en avait une peur bleue. Quand il lançait des ballesd en l'air, il ne les rattrapait jamais. Il avait même essayé d'enfiler un déguisement de clown mais il ne faisait rire personne.
Il subissait, sans rien dire, les moqueries de la troupe et cela le rendait très malheureux. Il aimait ce monde mais n'y trouvait pas sa place. Il faut dire que les recettes du cirque étaient bien maigres et il savait bien qu'il était une bouche inutile à nourrir.
Sa mère lui rappelait souvent que la Douce Irma, partie depuis bien longtemps vers une autre piste aux étoiles, lui avait prédit un grand avenir de jongleur. Mais, il avait beau s'entraîner  jusqu'à l'épuisement, il n'y arrivait pas
Quand il était seul, la nuit, il s'asseyait près du feu de camp qui se mourrait et, quelquefois il pleurait. Il se sentait tellement inutile.
Il n'aimait qu'une chose, écrire, des histoires, des rimes et des mots.là il était heureux. Mais ça n'apportait rien au cirque.
Une nuit, il décida de partir. Sa place n'était pas ici, il était une charge et   désespérait  ses parents. Il s'enfonça dans une forêt profonde et erra tout un jour. La nuit suivante, il s'allongea près d'un chêne, autant attendre la mort, elle le délivrerait
Soudain, il eut une vision. Une fée apparut. Elle était belle et si douce. La bonne fée s'assit à ses côtés et lui parla avec des mots pur comme de la musique. "tu te rappelles, je t'avais dit que tu serais un grand jongleur?" C'était la douce Irma qui venait le voir. La fée n'apparraissait que très rarement, attirée par le chagrin des enfants qu'elle soulageait. Le petit garçon lui répliqua qu'il avait bien essayé. Elle lui répondsit "Eh bien, si tu ne sait pas jongler avec des accessoires, jongle avec tes mots et tu verras, les yeux des grands et des petits s'illumineront.
Il se réveilla le lendemain. Enfin, il avait compris le message. Il retrouva son chemin et rejoignit les siens.
De ce jour, le cirque ne désemplit plus. IL jonglait tant et si bien qu'il attirait les foules. Son numéro était en tête d'affiche et il faisait la fierté de ses parents.
Il avait enfin trouvé sa place dans ce monde. Il était devenu un poête...saltimbanque et savait désormais que la bonne fée serait toujours à ses côtés

                                                                  FIN