Algérie ville de Chleff  20.03.2010

Les larmes de ma plume

Ma plume m’accompagne avec obéissance dans l’exploration de ce bonheur perdu dans l’échec et la défaite.

Je me retourne vers mon ami fidèle, qui n’hésite pas à utiliser ses larmes pour apaiser ma douleur et guérir ma plaie, ma réflexion entre en action pour soutenir les pleurs de ce vieillard, toujours à la conquête de sa réhabilitation, mais plongé dans l’univers de l’expression, ne comprend rien à cette mécanique des mots et demeure impuissant devant la conjugaison de ce verbe irréductible. Seule, sa pensée prolifère à travers la loi de l’outrage à la liberté de l’expression, et continue à se battre contre le silence pour mettre en mouvement le verbe dire qui est plus facile à conjuguer.

Exprimer ce que l’on ressent ne politise pas pour autant la plume à épouser la tendance du narrateur, l’homme doté d’intelligence, saura différentier entre l’expression écrite et la tendance politique, une plume bien éduquée ne saurait épouser l’incohérence et le flou pour pouvoir être guidée par la lumière d’une liberté conditionnée par la responsabilité.

Ma plume déverse avec conviction ses larmes

Pour réprimer l’engagement des flammes

Qui brulent l’existence et l’innocence de l’âme

Ma plume subsiste par sa fortune et ses coutumes

Vêtue de la vertu, sa majesté chante la réflexion

Et récite la pensée par l’expression et l’équation

Habillée en costume noir, met l’émotion en séduction

Traduit son exploit en solution et en contemplation

Eblouis par la mise en expression de cette lumière

Invisible émise par la confession de la plume en prière

La main peint la toile et  la matière obéit à la manière

Savoir  dissimilé dans cette modestie très particulière

Elle dénonce le silence pour délivrer l’indépendance

Elle quantifie l’effort pour mettre en confort la contenance

Elle démissionne de la célébrité pour habiter l’ascendance

Elle cohabite l’ordonnance pour accéder à la performance