bonjour mon trésor,

j'ai une première bonne nouvelle : ce soir, je viendrai tranquillement te dire que je t'aime, ce soir je m'assierai à côté de toi sur le canapé, je te prendrai la main, ce soir nous allons parler de notre avenir, ce soir nous allons nous serrer dans les bras et sentir comme il est bon d'exprimer sans mot les bienfaits de l'amour, ce soir nous nous retrouvons mais c'est maintenant que notre étreinte commence.
Ce soir je viendrai me serrer et dormir contre toi. Je viendrai aussi voir comme tu vas mieux, comme tu vas essayer de m'expliquer ta peur de me décevoir en ne guérissant pas totalement telle une héroïne biblique, je vais t'écouter m'expliquer que les miracles ne doivent pas faire partie de ma vie et encore moins de la tienne !
C'est le premier sourire de notre journée, un peu curieux tout de même, cette incapacité que nous avons de nous expliquer notre façon réelle de vivre ta maladie. Et nous pouvons bien sentir là, les effets désastreux de l'inconnu qui modifie jusqu'à la perception des corps et sans distinction de qui fait l'erreur puisqu'elle est le fruit d'un échange tronqué.
Mais tu es mon phare et je suivrai tous tes éclaircissements, et tout ce que tu diras sera toujours l'expression que tu es vivante, admirable, douce, excitante, ironique, désirable; tous tes mots souligneront ton incroyable beauté, spirituelle, physique, sentimentale, et contre ta beauté, tu ne pourras jamais rien faire parce qu'elle ne dépend pas que de toi et c'est le pendant de la troncature de notre dialogue, celui qui fait que je t'aime. Voilà bien la deuxième bonne nouvelle !