En ouvrant les yeux à ce moment là,
Celà aurait pu être n'importe quelle heure,
Car le sommeil avait été aussi long que naturel,
Un premier sommeil de corps humain.
Premier effroi au souvenir de la vie d'hier,
Serait-ce encore possible que celà fût un rêve?
Nul besoin d'arrêter un réveil,
Nul besoin de rien.
Aujourd'hui dans ce nouveau monde,
Toi seul tu es là.
La veille tu t'étais recroquevillé comme tu as pu,
Derrière un amas à l'abris dans le chaos.
Tu es novice en la matière,
Aurais-tu pu croire un jour que tu deviendrais pionnier.
Ta place était bonne puisque tu n'es pas mort dans la nuit.
La catastrophe était arrivée en une fois,
Ce que tu faisais a disparu en une fraction de temps,
Tu t'es retrouvé hébété.
Tout fumait,toutes les formes avaient changé,
Tu n'as pas compris,
Tes instincts primitifs sont réapparus,
Et tu as cherché un endroit où te tapir.
Voilà que maintenant tu te réveilles là,
Tu dois sauver ta vie.
Tes pieds sont redevenus pieds,ils sont précieux,
La protection que tu vas leur fabriquer devra être efficace,
Fini le superflux et le paraître.
Tes mains sont préçieuses,
Tu les regardes comme si tu les voyais pour la première fois.
Tes yeux,
Tu te rends compte que tu vois.
Ton corps entier se révelle à toi,
Tu es à l'intérieur de ton corps,
Tu y étais aussi avant mais...
La chance est avec toi,
La chance d'être fonctionnel car en survie rien n'est pardonné.
Libéré de tout,
Impossible de te reposer sur les facilités d'avant,
C'est à toi maintenant.
Tu survis ou tu meurs,
Pas le temps de te poser les questions d' être ou ne pas être,
C'était idiot,
Plus personne autour de toi,
Ni père, ni mère ,ni enfant ,ni compagnon, ni compagne,...
Au loin tu sembles capter des sons provenant de ton espèce,
Faut'il en avoir peur ou se réjouir?
Plus tard tu verras.
Il faut manger,manger parce que tu as faim,
C'est nouveau ,c'est presque beau,
Manger.
Les réserves anciennes sont là ,éparpillées dans les ruines des magasins,
Dans les maisons...
Plus rien n'appartient à personne.
Pittoyable, tu vas aller comme tous les survivants,
T'approvisionner car tu ne sais pas encore te débrouiller,
C'est rassurant pour toi de te dire que les réserves sont énormes,
Qu'il n'y a qu'à aller trouver.
D'autres cherchent aussi,
Tu as peur,peur des autres de ta race,
Tu ne sais pas,
Quand l'autre?, quand ...tu sais pas.
Tout est détruit,
L'univers qui t'entoure est le seul qui est.
Plus de téléphone, plus de communications,...
Rien ne sera réinventé pour longtemps,
Tu te rappelles comment c'était,
Comment fabriquer ,avec quoi?
Tu ne te sens pas malin,
Tu vas te servir dans un premier temps de la matière première issue du chaos,
Comme à la préhistoire,comme tes ancêtres ont fait le monde d'hier,
Avec la nature.
Toi tu vas le recréer avec le matériel foisonnant de la vaste poubelle,
Une poubelle d'où tu tireras tes premiers moyens de subsistence.
C'est l'histoire d'une poignée d'humains,
Eparpillés dans le monde détruit,
Un monde d'où ils vont devoir tirer leur nouvelle existence.
Tu es humain,
Tu vas réapprendre,
C'est obligé,
C'est écris à l'infini.
Tu sais quoi?
Tu ne sais toujours pas d'où tu viens ni où tu vas.
C'est évident quelque chose est dans la poursuite de la vie.
Tu ne sauras jamais.
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