L’oiseau de mon jardin
Voici le printemps qui fait son apparition, il chatouille le mouvement et la sensibilité de ces particules émettrices de la joie et de l’extase à travers l’onde cardiaque qui se propage dans tout le corps pour affecter l’âme de ce bonheur dégagé par la contemplation de l’harmonie, de la cohérence, du synchronisme et de l’infaillibilité de cette biodiversité infinie et qui demeure à jamais conditionnée par le déterminisme scientifique.
L’oiseau de mon jardin revient célébrer chaque année, son indépendance arrachée à l’atrocité de ce froid impitoyable qui gouvernait pendant plus de trois mois la saison hibernale dans cette ville, située à l’ouest d’Algérie, appelée Chlef, il est revenu pour nous chanter sa joie et son bonheur à travers ce réchauffement de la nature.
Juste avant l’aube, où les étoiles s’apprêtaient à quitter le ciel, à l’horizon où s’évadait le spectre des lumières de l’aurore boréal, j’entends cette symphonie vivante venant éveiller le silence en mettant en exposition toute sa production sonore. Mon ouïe impressionnée par ces notes musicales, éveille mon âme et mes sentiments, je prends ma tasse de café en me dirigeant vers la fenêtre qui s’ouvre dans mon jardin, et je commence à déguster mon café en branchant mon oreille sur cette mélodie qui me fait oublier momentanément mes soucis, mes peines et mes souffrances, puis en sifflant, je répète après mon oiseau ce son splendide, afin de le tromper pour qu’il reproduit avec volonté et détermination son chant avec une version plus aigue. Suspendu sur le tronc du citronnier et dissimulé au milieu des feuilles, il rythme les ondes sonores diffusées par les profondeurs de sa gorge, en manipulant convenablement son bec pour amplifier davantage ses signaux sonores afin de les mettre en contemplation. Il renforce le spectacle sonore avec la danse des pieds, en agitant sa tête, son abdomen, et sa queue avec un synchronisme accordé sur l’onde émise par son bec. Mon oiseau continue à interagir avec la tenue verte de la nature en se déplaçant d’un arbre à un autre au milieu de mon jardin, pour attirer le public en dominant toute la demeure par ses chants merveilleux. Ma mère émerveillée par cette harmonie chantant la sécurité, la confiance, et repoussant à l’infini la tristesse et la monotonie, me dit, viens voir ton oiseau, il est revenu pour célébrer avec nous la fête du printemps, mes enfants pénétrés par cette musique émanant de la matière vivante, impressionnés par l’avènement de cette créature, venant leurs vocaliser, en modulant et glorifiant la liberté et la beauté de la nature pendant cette saison, ils succombent tous à l’écoute de ce joli oiseau, faisant interagir l’âme avec l’âme en remettant en cause la musique émise par la matière inerte.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Nouvelle | Par rachid sadek bouziane | Voir tous ses textes | Visite : 346
Coup de cœur : 8 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : Grand-Père
Je te lis pour la première fois et j'aime ce mélange de science et d'émotions nées de la nature.
Nombre de visites : 21337