Les vieux ne sont plus vieux. Devenus des séniors,
L'hospice n'est plus là pour cacher leur souffrance.
Ils finissent leurs jours placés en résidence.
La vieillesse, à présent, n'est plus qu'un "âge d'or".
Des mots! Rien que des mots! Attitude hypocrite
Pour se persuader qu'au lieu d'un abandon,
Ce n'est qu'un placement dans une autre maison
Que l'offre à ceux-là que l'age discrédite.
Alors, dans leur fauteuil, ridés et cheveux blancs,
Comme ils pourraient le faire en quelque vieux grimoire,
Ils fouillent sans relâche au fond de leur mémoire,
Fixant, désabusés, leurs doigts gourds et tremblants.
Parfois, sur leur visage, apparaît un sourire,
Un rayon de soleil dans un ciel hivernal.
Il soulèvent leurs bras d'un geste machinal
Comme pour embrasser ce qui fut leur empire.
Ils attendent longtemps l'heure où le visiteur
Viendra leur rappeler qu'ils ont une famille?
Qu'ils ont eu des enfants, un garçon? Une fille?
Qu'ils ont passé leur vie à forger leur bonheur.
C'est ce qui les soutient, ce qui les aide à vivre
Lorsque les souvenirs n'existent plus pour eux.
Ils auraient tant besoin d'un cocon chaleureux.
Ils demandent au ciel que leur Dieu les délivre.
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Style : Poème | Par COELLO Pierre | Voir tous ses textes | Visite : 362
Coup de cœur : 9 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : BAMBE
Quelle force dans ce poème!!! Il m'a remué les tripes, si vrai si triste!!! Grand CDC
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