Dans mon quartier, il y a des batailles de chats.
La nuit venue, c'est à qui défendra le mieux son territoire.
On y va à coups de griffes et autres cris perçants.
D'ailleurs, au matin, on retrouve ces mêmes chats,
Se prélassant nonchalamment le long des trottoirs
Et léchant consciencieusement leur pelage.
Ils attendent la première caresse du matin, prodiguée par un passant anonyme.
Alors repus de tendresse, les chats se logent sous les voitures
Qui sont stationnées là, se blottissant près du moteur encore chaud.
Et on ne les verrait pas, s'ils ne laissaient dépasser le bout de leur museau
Repérant de loin qui sera digne de les caresser.
Ce n'est plus alors que rugissements incessants,
Les chats chauffent leur voix pour la nuit à venir,
Expérimentant une gamme allant du sol au do
Avec une intensité qui fait froid dans le dos...
Et, bien que ces hurlements à la lune m'effrayent particulièrement,
J'y ressens cette peur des temps passés qu'ont sûrement ressenti mes aïeux
Dans cette époque mystique et révolue où l'on brûlait des sorcières...
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par Batoule | Voir tous ses textes | Visite : 666
Coup de cœur : 8 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : Motus
Très bon texte, Batoule! Vraiment on vient à se lasser de tous ces textes qui parlent d'amour et de douleur, le tiens est que trop rafraîchissant! Marciii
pseudo : ficelle
Oui, je suis d'accord avec Motus, même si moi-même je parle facilement d'amour car c'est ce qui nous porte ! encore une petite merveille de sens.
Nombre de visites : 239872