Ils me font exister, ils me font avancer.

Ils sont la cocaïne de ma vie, le carburant de mon cœur.

Ils sont essentielles à ma survie, inexplicables mais fidèles.

Je les écrit, je les dis, je les manipule, je les soumets à mes sentiments.

Ma plume semble indifférente, mais je suis persuadée qu’elle me comprend.

Pas de trahison, une confiance aveuglée par la liberté éprouvée.

Les mots ne me laissent jamais de côté, ils enchaînent les lignes.

Sans répit, ils s’expriment et se livrent à leur allié, la feuille blanche.

Une feuille blanche ce n’est rien, un bout de papier, de parchemin, de brouillon.

Mais en réalité c’est bien plus que ça, c’est un message, une parole, une pensée.

C’est une liberté et bien plus encore. C’est une reconnaissance honorée par les mots.

Par mes mots. Par mes maux.

Ils m’élèvent au sommet, et me tirent vers le haut ou parfois m’écrasent sans le vouloir.

Les mots et les maux ne mentent pas, ils s’ont vrais.

Grâce aux mots je peux être qui je veux, même quelqu’un de bien.

Je peux m’exprimer sans crainte d’être jugée. Sans crainte de regretter.

Je peux leur parler de tout, leur parler, me confier, ils sont là pour m’écouter.

Alors ce soir j’écris. J’écris pour me sentir mieux, j’écris pour oublier.

J’écris, J’écris, J’écris, J’écris les cris de mon cœur. J’écris ma douleur.

J’écris les écrits encrées dans ma tête, J’écris les hurlements du monde qui souffre.

Du monde à bout de souffle. J’aligne les lettres, les syllabes et les mots.

J’aligne un petit bout de ma vie sur chaque ligne.

J’écris, j’aligne, je hurle et je termine cette page. Je termine un voyage pour en commencer

 un autre quand les maux seront trop durs. Un voyage qui se fera avec les mots soyez-en

 sûr.