Chlef le 8 novembre 2009

La conscience et le devoir d’un vieillard

Ce vieillard de 56 ans, venant traîner ses pieds lourds, le dos courbé, les mains tendues, sa réflexion déconnectée, son cœur prédisposée à écouter et apprécier la symphonie de la conscience. Épuise par le savoir et la connaissance scientifique, sa foi et sa pensée, l'empêchent de succomber dans le silence et l'indifférence devant les secousses qui viennent secouer l'organisation pour l'affecter du flou et de l'incohérence.

Aujourd'hui, sa conscience éveille son militantisme pour neutraliser l'énergie qui alimente ces interactions intra syndicales, responsables d’une menace probable, risquant de nuire au mouvement. L'opinion nationale bénis toutes les actions de ce courant des intellectuels et considère les adhérents de ce regroupement  comme des anges venant libérer la science de la médiocrité. Pour éviter ce séisme partiel, déclenché par le conflit résultant du sentiment de la pensée directive. La pensée libre et indépendante, répond à l'appel des pieux qui l'en invité à rejoindre de nouveau le mouvement, pour apporter son expérience et sa réflexion à cette association scientifique, afin de l'épargner de l'irrationnel, du subjectivisme, du désordre, de l'instabilité, du déséquilibre, et en même temps pour lui faire épouser l'objectivisme, la méthode, la rigueur, le rationnel, en quantifiant toutes ses activités syndicales uniquement par l'équation et la réflexion.

Moi, le vieillard, je n'oublierai jamais cette pluie de larmes, exprimant la fidélité, la sincérité, la piété et surtout la fatigue, émanant de cet effort physique, moral, et matériel.

 Profondément affecté, je succombe à mon émotion, en observant pendant un moment la manifestation de cette volonté irréductible, qui œuvre pour protéger ce précieux acquis, préfère s'humilier devant la provocation au nom de la fraternité et de l’égalité, mais l'âme ne peut pas empêcher la douleur à s’exprimer par ce liquide limpide, hautement révélateur de la tristesse,  rarement délivré par une réflexion masculine. C'est à travers cet incident inattendu et imprévu, que ma conscience  a voulu me transmettre le message qui se traduit par mon soutient et ma collaboration directe à l'édification de ce temple de la  connaissance et du savoir.

Je reviens pour essuyer les larmes de mon ami et mon frère, qui a voulait me faire comprendre que le mouvement tient encore à moi.

 Encore une fois, je me courbe et je me prosterne devant cette volonté qui m'a donné la vie. Ma pensée cesse de philosopher, ma réflexion s'égare, l'équation s'écrase et s'anéantie devant la transcendance et la pensée immatérielle en cédant la place à l'infaillibilité qui se manifeste par cette intelligence surhumaine qui continue à gouverner l'univers sans le moindre incident depuis la nuit des temps.