Dans la lande endormie, seul, je me promène,la lune pour complice.
Pas un chat, pas âme qui vive.
Les bruyères, dans les champs, ressemblent à un théâtre d'ombres chinoises.
C'est l'été, les étoiles, telles des joyaux dans leur écrin de velours, scintillent de mille feux.
Puis, soudain, débouchant de nul part, un loup à la robe d'argent, s'arrête net et me fixe du regard. Ses yeux bleus tranchent avec la nuit. Il est là ! Immobile, assis sur ses pattes arrières.
Mon corps frissonne tout à la fois de peur et d'excitation.
Tous les deux, telles des statues de pierre, nous sommes là, sans bouger, guettant le moindre geste de l'autre.
Puis, ma respiration rompt le silence; le loup a bougé, il s'avance vers moi. Pétrifié, je ne peux faire aucun geste...
Tout à coup, je me retrouve sur le sofa, en sueur, la télé est allumée.
Ai-je rêvé ? je me lève, regarde par la fenêtre...Rien que la danse des arbres avec la vent...Ah, si ! Là, devant moi, deux formes brillantes, percent la nuit...Des yeux ?...Mon loup ?...Non ! Juste les phares d'une voiture au loin.
La prochaine fois, il faudra que j'arrête de boire un peu trop
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Style : autre | Par le promeneur solitaire | Voir tous ses textes | Visite : 838
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Commentaires :
pseudo : monalisa
Tes textes sont d'une magnificence, excellence du mot bien écrit, merci pour la puissance de tes phrases qui emmène vers le monde de l'inconnu. Ta plume est magique et nous fait rêver dans la beauté de la vie.
pseudo : monalisa
Je te remercie avec révérence de ton commentaire. Les mots sont des étoiles qui illuminent le ciel de l'être intérieur.
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