De l'ai froid , il n'y a ici que cet air frais qui me purifie. Je lève les yeux, une ruelle, sans bruit, seule la lumière des lampadaires éclairent ces murs humides. Cette solitude tranquille m'envahit. Dans cette nuit, je me sens bien. Je me remis à marcher me laissant guider par un inconscient réveillé. Ce sentiment où rien ne peux vous arriver été devenu ma drogue, être intouchable dans ce monde si vulnérable avait donné un sens à ma vie. Mon chemin me conduit au bord d'une rivière somnolente. Tout été devenu sombre, je m'assis sur son bord et fermais mes yeux.

Mais est-ce réellement à cette nuit profonde que je porte tant d'intérêt ou à cette lueur que je cherche en vain ? Cette flamme m'obsède et sans sa chaleur réconfortante, tout autour de moi devient glace et ingrat. Cette fraiche solitude devenait petit à petit un isolement glacial. Mes idées sont en réalité aussi sombres que cette nuit. Levant les yeux, toujours les mêmes décors, la même retraite, je m'étais perdu à trop rester dans cette nuit éternellement obscure. J'appartenais à ce décors sinistre, invisible et froid...

Quelque chose de chaud. Je sens quelque chose de chaud. Un sentiment ? Ma vue se brouilla. Du bruit, des cris... Cette chaleur coule le long de ma joue figée, me brûlant. Dans ce nuage d'images et sentiments au loin, une lueur, ma lueur, le jour se lève ? Non, je la reconnais. Cette lumière que je cherche désespérément. Je cours, hurlant face à la mort, le plus vite que je peux. Elle était là. M'attendais. Je me rapproche. Elle grandit. Je ferme mes yeux devenus brûlants et irritants. Mais lorsque je les rouvris, le néant, un seul bruit, un rire.

Je tombe à genoux, frappant le sol essayant de détruire ce mur d'impuissance face à ce destin, ironique, qui se moque joyeusement de moi.