EGO TOURISTE

Dans ton décor en carton pâte, fait de tes rêves achetés,

Comme tous les autres, ces automates, tu t’es laissé embobiner ;

Ils t’ont promis monts et merveilles, pour pas un rond, pour presque rien,

Toi qui, pour griller au soleil, croules sous les dettes et les emprunts… 

Et toi, l’infâme, le moins que rien, pour qui rien n’est plus important,

Que s’faire plaisir et s’faire du bien, et tant pis si j’suis qu’un enfant,

Toi, dont l’argent pue, comme tes vices, qui donnes à bouffer aux parents,

Toi dont je subis les sévices, entre deux portes, impunément…

 REFRAIN :

Ego touriste par inconscience,

Tes parenthèses sont souillées,

 Derrière le bleu de tes vacances,

Se cachent des âmes exploitées.

Ego touriste, concupiscence,

Ton maître mot va t’étouffer,

Quand viendra l’heure de la vengeance,

Je serais là à regarder.

Toi, le touriste bienheureux, quand tu seras rentré chez toi,

Chargé de tes tapis soyeux, de pierres précieuses plein les doigts,

Fais un peu sauter tes œillères, saches qu’ils ont tout juste cinq ans,

Ces petits êtres sans lumière qui jour et nuit vont travaillant.

Ego touriste par inconscience,

Tes parenthèses sont souillées,

 Derrière le bleu de tes vacances,

Se cachent des âmes exploitées.

Ego touriste, concupiscence,

Ton maître mot va t’étouffer,

Quand viendra l’heure de la vengeance,

Je serais là à regarder.

J’te jure, tu t’imagines même pas, comme la distance entre nos mondes

Se creuse encore à chaque fois que l’ignorance vous inonde…

Tu viens te payer du bon temps, sans jamais chercher à comprendre,

Par égoïsme ou trop confiant, c’est la misère que tu engendres…

Tous droits réservés par et texte de  Blanche Plume  (dépôt SNAC)

juillet 2008