Fin du monde par cymer
Fin du monde
Fin du monde:
La fin du monde, la fin des temps, l' apocalypse, des mots qui font peur et qu' on préfère oublier. Pourtant tout peut arriver, à chaque seconde de n' importe quelle heure du jour ou de la nuit, sans prévenir, de même que chacune de nos vies peut finir brutalement sur une route ou dans un lit d' hôpital.
L' impact d' un météor géant, l' effondrement de la terre sous nos pieds, les déferlantes d' un raz de marée gigantesque ou l' explosion d' un hyper-volcan, tout ça peut arriver n' importe quand. Imaginons les dernières minutes de notre monde.
Le bâteau à l' abri dans le port tanguera lentement le long de la digue, les vagues des mers et océans s' étaleront sur les plages. Les forêts du monde entier resteront secrètes autant que les ruelles désertes et dangereuses des grandes villes américaines. D' un endroit à un autre le ciel sera bleu, noir, couvert, peut être les nuages défileront t' ils d' ouest en est ou du nord vers le sud.
Les hérons dresseront leurs longs cous par dessus les marais, l' aigle poussera ses glatissements à travers les montagnes, le goëland veillera sur son nid contre la falaise.
Cette jeune femme emmenera son enfant à l' école, cet homme se rendra à son travail, cette grand-mère sera assise dans son fauteuil. Les roues des fêtes foraines tourneront jusqu' à la fin et des ballons à l' hélium s' envoleront dans le vent.
Les voitures, pousses-pousses et vélos rouleront tous vers des destinations inconnues, trains et avions effectueront leurs trajets linéaires. Le monde restera en marche jusqu' au dernier moment au dépend de barrages, centrales thermiques et nucléaires.
La pollution coulera encore dans les lits de nos rivières, dans l' air qui nous entoure.
L' homme sera occupé à se battre, aveuglé par la guerre, les conflits, la vengeance et les religions. Le sang coulera comme toujours dans les caniveaux de la misère, le long des lames des machettes, sur les canons des armes automatiques, sur les barbelés des frontières.
A l' arrivée des nuées ardentes dans nos villes, la foule emplira les avenues. Lorsque des vagues géantes frapperont aux fenêtres de nos immeubles et balayeront nos champs de batailles, lorsque des cendres tomberont du ciel dans un hiver sans fin, lorsque des boules de feu tomberont du ciel, feront vaciller notre sol, là l' homme n' aura qu' une fraction de seconde pour se rendre compte qu' il n' est que poussière.
Jusqu' à la fin, personne ne se sera rendu compte de rien. Jusqu' à la fin on sera resté immortels, invincible. Pourtant ... pourtant ce sera six milliards et demi d' êtres humains stoppés nets dans une évolution toujours plus rapide, trop rapide.
Les dernières minutes de notre monde, ni les pires ni les meilleures, juste un magnifique espoir de renouveau pour les éventuels survivants et un équilibre homme-nature rétabli ... pour un temps ...
M.A
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Coup de cœur : 8 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : misa
Magnifique ! Ca c'est du texte ! Tellement beau, tellement vrai ! Et je partage entièrement votre avis ... La perte des humains n'est qu'un problème pour l'humain lui-même ... après tout, la nature souffre et endure nos caprices années après années, sans même une quelconque amélioration. L'humain oublie souvent les priorités ... il est égoïste. Et quand il le remarquera, ce sera déjà trop tard. Bravo pour votre texte, il est très bien écrit.
pseudo : letemple
La fin du monde a déjà commencé. Il ne suffit pas que l'extérieur s'effondre pour que ce soit déjà la fin. L'homme aujourd'hui avance déjà profondément dans l'abime. Il ne sait plus ce qu'il est, et renie de plus en plus la vie qui le fait. Il est mort spirituellement. La fin n'existe que dans la mort, pour autant la vie est éternelle. Ce monde est déjà fini d'un point de vue éternel. Les choses imparfaites et temporaires laissent la place aux choses parfaites et éternelles. Il y a les douleurs de l'enfantement, puis l'accomplissement. Tout comme l'éclosion du papillon de la chenille. Il faut cesser de voir de manière terrestre pour voir dans l'immense. La création et la vie sont loin d'être aussi pauvres comme peuvent le penser les hommes. La vie est loin d'être stupide pour créer des choses afin qu'elles terminent néant. Le pire dans cela c'est que l'homme qui est aussi esprit peut en arriver à penser cela en voyant les choses physiquement périr. C'est incroyable de passer ainsi de l'esprit normalement spirituel à un esprit matériel. D'où le piteux état des hommes vivant dans un monde matérialiste comme le notre aujourd'hui. On en arrive à ne plus rien comprendre de la vie pour tout pervertir. Cela n'est pas anodin. Si l'homme est capable de faire preuve de volonté, d'autant plus les choses qui nous dépassent d'immensément peuvent en faire preuve. Si on en arrive à se tromper ainsi, ne serait-ce pas du à notre orgueil de ne pas vouloir se soumettre à ce pourquoi nous avons été crées ? C'est-à-dire accomplir la volonté de notre création ? Mais pour le savoir faut-il encore être honnête et chercher Dieu pour faire sa volonté. Sans cela on ne vit pas en harmonie avec notre vie et mourrons. Si on renie sa vie, il est alors normal de périr et de tomber dans des dérèglements comme le mal et ses atrocités. Les survivants seront ceux qui l’auront compris. Il est inutile de survivre physiquement si intérieurement on est mort. Aujourd’hui, il est bien plus difficile de survivre intérieurement pour ne pas tomber dans ce vide ou ce mensonge de vie que nous offre cette société. Merci pour votre texte, et bonne continuation.
pseudo : Karoloth
Bah oui, c'est peut-être pour demain, peut-être pour tout à l'heure et n'y voyez mes frères aucune intervention du divin. Qu'est-ce que ça peut faire. Nous avons autant d'influence sur l'univers qu'une crotte de souris sur le système solaire. cdc.
