L'atmosphère de cire et de bois,
Des grandes bibliothèques a disparue.

La bibliothèque.

Un autre monde,
De livres et de livres.
On aurait pu attendre la fin de l'univers,
Caché en son sein,
Avec dans les mains un récit couché sur du papier.
Les livres avaient des illustrations.
On arpentait les allées tapissées d'ouvrages,
Avec un respect quasi religieux.
Sûrement que l'un d'entre eux était pour soi,
Tant d'esprits avaient écrit.
Quand la main tirait la tranche du livre de son étagère,
C'est certain,
On pouvait trouver.
La question que l'on devait se poser.
La réponse à son tourment.
Le chemin à suivre.
La révélation.
Le silence se palpait.
Chacun déambulait.
Les alcôves de lecture isolaient pour capter sa trouvaille.
La lumière était douce.

La lumière extra forte,
Qui fait distinguer nettement tout,
Sans ombre aucune.
La musique d'ambiance.

L'espace culturel.
L'espace livre.

Les photos de couverture aguichantes.
Les présentoirs de best sellers.
Le choix des livres qui se vendent.
La pub qui tente.
La spirale de la rapidité.
Sûrement des âmes d'auteurs aussi mais...

Moi je vois.

Debouts là,
D'authentiques personnages plongés dans leur recherche.
Ils oublient la lumière et la foule,
En quête d'immensité,
Suivant leurs prédécesseurs.
Comme aux temps anciens.
Ils ne te voient pas si tu est à côté d'eux,
Ils lisent.
Ils n'ont que très peu de temps ,
Souvent entre deux horaires de boulot,
Ou pour certains en attendant ,en passant ...
On ne sait ce qui déclanche la fin du moment.

Ils replaçent l'ouvrage à sa place.
Ils repartent vers leur vie.

Avec dans la tête au moins pour quelques instants,
Le contenu sacré de leur lecture éphémère.

Il,
Elle,
Met un texte sur le net.

Il,
Elle,
Lit le texte.

Il,
Elle,
Fait les deux.

Intimement liés,
Rien l'un sans l'autre.
Pour toujours évoluer et grandir.

A nous.