Peu à peu je commence à m'habituer. A m'habituer à la douleur provoquée par ton absence, par tes silences et tes refus.
Pourtant tu es là, au fond de moi. Tu oppresses ma poitrine, tu noues les nerfs de mon corps entre eux. Parfois tu accélères le rythme de mon coeur et parfois quand le désespoir de ne plus te revoir est trop fort, tu le ralentis, je suis fatiguée, Je m'endors. Tu es là dans mes rêves. Tu tiens comme dans la vie le rôle de mon bourreau. Je suis seule dans l'eau, il fait nuit. Tu sais, il n'y a plus de lumières dans mes rêves depuis que je te connais. ça ressemble un peu au vide. Je suis immobile. Rien, il ne se passe rien. Le temps n'a plus de signification. Et puis, quelqu'un derrière moi (toi?) m'appuies sur les épaules. Je ne me défends pas. Je coule. J'étouffe. Enfin je n'ai plus besoin de faire semblant de respirer. Enfin je n'ai plus besoin de faire semblant d'être vivante. Enfin, je suis soulagée par la mort. Et comme chaque fois je me réveille, j'ouvre les yeux, je respire, tu n'es pas là. Mais qui es tu?