Tremblez donc, sarrasins ! Je meurs comme vos rois !
Et contemplant la mort sous le soleil couchant,
J’esquisse, fiévreux, le signe de la croix,
En suivant du regard les rigoles de sang.
Il faut croire ou périr par le fer et le bois :
Entre l’homme et le loup, le combat est plaisant ;
Je ne suis qu’un croisé, dont le cœur aux abois,
N’a de cesse d’attendre un ciel agonisant.
Comme je hais ces fous isolés dans leurs tours !
Ils veulent des combats, mais au nom de leur sacre,
Nous faisons, je le crains, le festin des vautours.
Qu’ont-ils donc fait de nous ? Ce n’est pas mon affaire,
J’accepte, pour mon dieu, d’adorer le massacre,
Mais sommes-nous certains de ne pas trop en faire ?
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Style : Poème | Par Gabrielle. | Voir tous ses textes | Visite : 285
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